18 Septembre 2018
13 prises | Certains jours la distance est déterminante dans le succès de la pêche. 10 mètres d'écart au lancer peuvent radicalement changer le résultat de la sortie entre deux pêcheurs.
En ce moment je pense surfcasting, je rêve surfcasting, j’organise même mon temps de travail autour du surfcasting quand je le peux. En bref, je vis quotidiennement au rythme du surfcasting car la fin de la belle saison approche à grand pas et je ne suis pas un adepte de la pêche d'hiver.
Toute occasion de sortir les cannes est bonne à prendre alors je fais au mieux pour n'en rater aucune, même lorsque mes précédents résultats ont été moyens ou que mes amis me partagent leurs comptes rendus décourageants.
D'un jour à l'autre, le comportement du poisson peut beaucoup changer. Il faut parfois faire preuve de persévérance quand les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances car une bonne surprise reste possible. Inversement, de bons résultats ne garantissent jamais le succès du lendemain.
Ma précédente sortie, deux jours plus tôt, m'a laissé un peu sur ma faim malgré la prise d'un joli poisson. Le résultat n'a pas été mauvais mais je garde un sentiment d'inachevé en raison du faible nombre de touches visibles et de la taille moyenne des prises (inférieure à mon standard).
Ce soir, J'ai proposé à mon ami Seb de se joindre à moi pour une nouvelle tentative.
19h30 : J'arrive sur la plage et fais la connaissance de Richard, sympathique pêcheur et fidèle lecteur du blog venu tendre ses lignes en compagnie de son père et d'un ami.
Après quelques minutes de bavardage, Richard me présente la belle dorade qu'il a prise un peu plus tôt : 44cm. Bravo Richard ! Ta dorade me fait rêver et celle de 46cm que tu as prise la veille aussi :)
Je déplie mon matériel avec une canne légère et sensible ainsi que deux cannes plus robustes pour chercher la longue distance. Mon cocktail d'appâts comprend des vers de sable, des couteaux et des crabes de sable. La petite canne légère est rapidement montée avec deux crabes et placée à 80m pour tenter de prendre un joli poisson avant la nuit.
20h : Seb arrive alors que je suis en train de lancer mes lignes à longue distance. J'ai raté une jolie touche au crabe et espère parvenir à piquer un poisson avec ma nouvelle tentative.
Seb s'installe à ma droite et vient prendre l'apéritif. La première heure de pêche va être particulièrement calme. Les appâts sont grignotés sans qu'aucune touche ne soit visible.
21h20 : Une touche se produit sur la ligne au ver de sable. Celle-ci avait déjà tapé quelques minutes plus tôt mais j'avais ferré dans le vide. Ce coup-ci j'arrive à piquer le poisson, c'est une dorade de 25.5cm.
21h30 : Je relance ma ligne au ver de sable et inspecte mes deux autres lignes pour vérifier l’état des appâts. Au bout de la ligne au couteau je trouve une dorade de 26cm qui n'a pas fait de touche.
21h50 : De tout petits mouvements sont visibles sur le scion de ma canne de droite. Je ferre et capture une autre dorade de 26cm, cette fois-ci sur un couteau. La touche a vraiment été minuscule.
22h10 : Le ver de sable a décidé un autre poisson à mordre. La dorade de 26cm qui se trouve au bout de ma ligne n'est pas en grande forme et ne parvient pas à repartir. Je suis obligé de la garder.
22h35 : En train de remonter un poisson sur la ligne au ver de sable, je remarque une touche au même moment sur la ligne au couteau. La première dorade capturée mesure 23cm et la seconde (qui a mordu sur le couteau) mesure 26cm.
Pour l'instant ma ligne de bordure reste muette. Seules les lignes lancées au delà de 120m parviennent à toucher du poisson. Je m'efforce donc de relancer mes lignes au plus loin.
23h15 : Voilà 40 minutes que je n'ai pas eu la touche quand enfin ma troisième canne s'agite un peu. C'est une dorade de 27cm prise au couteau.
23h30 : Seb vient d'attraper un mulet gris (mulet porc) qui lui a déclenché une très grosse touche.
La prise de ce poisson est une déception pour Seb qui n'a pour l'instant rien attrapé d'autre. Si les dorins sont très bons à manger, les mulets porcs sont en revanche souvent vaseux et présentent peu d'intérêt gustatifs.
23h50 : Le scion de ma troisième canne s'est redressé, signe qu'une touche à retour s'est produite. Je remonte une dorade de 28cm piquée sur un couteau.
0h10 : Après avoir changé mes appâts, je relance mes lignes et explose mon montage au ver de sable lors du lancer. Le montage en fil de 50/100, qui devait être affaibli par les sorties précédentes, n'a pas résisté à la pression du lancer. Je sors un nouveau montage de ma mallette et un nouveau plomb pour remettre en service ma canne.
0h20 : Le scénario de touche précédent se reproduit. La canne au couteau s'est de nouveau redressée et au bout du fil se trouve une dorade de 33cm.
0h30 : Un congre est venu avaler un de mes vers de sable. Je le remets à l'eau.
1h10 : Le ver de sable a encore séduit un poisson, une dorade de 24cm.
Seb pêche avec mes appâts et pourtant il n'attrape rien du tout. La situation est difficile à expliquer. A force d'attendre la touche il a fini par s'assoupir.
Ma ligne au crabe ne donne rien elle non plus. Je n'ai eu qu'une grosse touche en début de soirée (que j'ai ratée) et plus rien depuis que la nuit est tombée.
2h : Nous décidons de plier le matériel et de rentrer à la maison. Une dorade de 28cm se décide alors à faire légèrement frétiller l'un de mes scions. Elle a mordu sur un ver de sable.
Je relance la ligne pour terminer le ver qu'il me restait et retourne continuer le rangement du matériel.
2h25 : En remontant ma dernière ligne, je trouve une dorade de 26cm prise au ver de sable.
Fin de la partie de pêche qui me laisse un peu perplexe une fois de plus. Si j'ai pu me rendre compte que le poisson refusait de mordre en bordure après la tombée de la nuit, je n'arrive pas à expliquer pourquoi Seb n'a pas eu de touche de son côté. Certes, je pêche un peu plus loin que lui mais nous avons du mal à imaginer que 10 ou 12 mètres d'écart peuvent justifier une telle différence de résultat.
13 poissons enregistrés dont 5 conservés