Surfcasting Méditerranée

Le Marbré (Dorade marbrée, Rayé)

Magnifique sparidé à la robe zébrée, le marbré est une prise de premier choix pour le pêcheur en bord de mer.

Source : Gianemilio Rusconi. CC BY-NC 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-nc/3.0/>. http://www.fishbase.us/photos/UploadedBy.php?autoctr=31734

Source : Gianemilio Rusconi. CC BY-NC 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-nc/3.0/>. http://www.fishbase.us/photos/UploadedBy.php?autoctr=31734

Le Marbré

Nom scientifique : Lithognathus mormyrus   /   Taille légale de capture en Méditerranée : 20cm
Nom anglais : Striped Sea Bream
   /   Nom espagnol : Herrera

Vous connaissez peut-être ce poisson sous le nom de "dorade marbrée" qui est une appellation un peu plus commerciale et rassurante pour le consommateur qui ne connaît pas les poissons. Les pêcheurs l'appellent plus souvent "rayé" en rapport avec les rayures de sa peau.

Le marbré est un sparidé au même titre que les dorades et les pageots. Son comportement est assez similaire à ceux de ses cousins. Il vit en bancs de plusieurs individus qui écument les fonds sableux à la recherche de nourriture, le plus souvent dans des eaux de faible profondeurs (moins de 30m) comme les plages et les estuaires. Il peut aussi arriver d'apercevoir quelques individus dans les ports. Le marbré est donc un poisson à la portée du pêcheur en bord de mer.

Pour se nourrir, le marbré plonge son museau dans le sable et aspire invertébrés, mollusques et crustacés en soulevant des nuages de sable. S'il lui arrive de manger des tellines et des couteaux, le marbré garde une préférence pour les vers avec un goût très prononcé pour les vers de sable.

S'il se sent menacé, le marbré peut s'enfouir dans le sable pour se cacher. Ce comportement est assez rare car il prend généralement la fuite à vive allure.

Sources : 1) © Timofey Gavrilin, http://mer-littoral.org/34/lithognathus-mormyrus.php || 2) http://fishingtarget.com/fr/marbre.htmlSources : 1) © Timofey Gavrilin, http://mer-littoral.org/34/lithognathus-mormyrus.php || 2) http://fishingtarget.com/fr/marbre.html

Sources : 1) © Timofey Gavrilin, http://mer-littoral.org/34/lithognathus-mormyrus.php || 2) http://fishingtarget.com/fr/marbre.html

La taille maximale du marbré est estimée à 50-55cm pour 1.5kg. Les individus de 30 à 39cm sont courants en méditerranée mais il est rare de rencontrer des individus de 40cm et plus.

La chair du marbré est assez similaire à celle de la dorade royale. Elle est ferme mais un peu plus fine que celle de cette dernière. Pour la préparation, vous pouvez vous référer aux recettes de dorade. Préférez toute de même les individus de plus de 25cm car les poissons de 20-23cm sont relativement maigres.

Source : Diego Delso. CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Peces_herrera_(Lithognathus_mormyrus),_Madeira,_Portugal,_2019-05-30,_DD_01.jpg

Source : Diego Delso. CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Peces_herrera_(Lithognathus_mormyrus),_Madeira,_Portugal,_2019-05-30,_DD_01.jpg

Signes distinctifs

  • Corps allongé au ventre blanc.
  • Dos et flancs argentés et zébrés.
  • 13 à 15 bandes verticales sombres de couleur grise à brune.
  • Museau long et pointu.
Source : Roberto Pillon. CC BY 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/3.0>, via Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lithognathus_mormyrus_2.jpg

Source : Roberto Pillon. CC BY 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/3.0>, via Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lithognathus_mormyrus_2.jpg

Parasite du marbré (pou de langue)

Nom scientifique : Ceratothoa italica

Il n'est pas rare de pêcher des marbrés qui ont un ou plusieurs parasites dans la gueule. Cet isopode blanc est hématophage c'est à dire qu'il se nourrit du sang de son hôte. C'est entre autre ce qui lui a donné son appellation de "pou" bien qu'il ressemble vaguement à un gros cloporte.

Le parasite s'introduit dans la gueule du poisson en passant par les ouïes alors qu'il est encore minuscule et rapide (les tout petits individus nagent très vite), puis il s'installe dans la gueule du marbré en s'accrochant à la langue qu'il ponctionne pour en sucer le sang. Il est pourvu de griffes puissantes qui lui permettent de rester en place, le poisson ne peut pas s'en débarrasser.

En ponctionnant la langue, le parasite cause son atrophie jusqu'à ce que celle-ci disparaisse complètement. Il se nourrit ensuite directement sur une artère.

Plusieurs individus peuvent à avoir élu domicile dans la gueule du poisson. Le plus gros, logé à la place de la langue, est une femelle (qui peut avoir des œufs sous le ventre). Les plus petits petits, logés dans le fond de la gueule ou fixés aux branchies sont des mâles.

Les poissons parasités ne présentent aucun danger pour la consommation et ne présentent aucun désagrément gustatif. Vous pouvez les manger sans aucun problème. Les seuls effets notables du parasite sont un ralentissement de la croissance du poisson, un ralentissement de sa capacité à se reproduire et une espérance de vie plus faible. Les marbrés parasités ont en général un excès de mucus dans la gueule qu'il suffit de rincer avant de cuire le poisson.

Le pou de langue (Ceratothoa italica) peut occuper une grande partie de la cavité buccale de son hôte.Le pou de langue (Ceratothoa italica) peut occuper une grande partie de la cavité buccale de son hôte.

Le pou de langue (Ceratothoa italica) peut occuper une grande partie de la cavité buccale de son hôte.

En pêchant, il arrive qu'un poisson se décroche en nous faisant cadeau de son parasite.En pêchant, il arrive qu'un poisson se décroche en nous faisant cadeau de son parasite.

En pêchant, il arrive qu'un poisson se décroche en nous faisant cadeau de son parasite.

En été les larves du parasite sont nombreuses au bord de l'eau.En été les larves du parasite sont nombreuses au bord de l'eau.

En été les larves du parasite sont nombreuses au bord de l'eau.

Pêcher le Marbré

Commun dans le Languedoc, le marbré n'en reste pas moins un poisson quelque peu capricieux et sa capture demande un certain savoir faire. Il n'est pas rare de pêcher des années sans prendre un seul marbré jusqu'au jour où l'on vous montre quelques astuces. C'est entre autre parce que la pêche du marbré est fine et technique qu'il est aujourd'hui un véritable emblème du surfcasting en Méditerranée.

La saison du marbré est longue. Il fréquente les plages du Languedoc à partir du mois de mars jusqu'au mois de novembre. Il est en général le premier sparidé à se présenter et le dernier à quitter les plages car il s'accommode très bien de températures un peu plus fraîches que les dorades. En plein été il cherchera d'ailleurs souvent la fraîcheur d'eaux un peu plus profondes ou de la nuit. On peut croire qu'il disparaît de certains secteurs alors qu'il se tient seulement plus loin du bord ou se rapproche un peu plus tard.

Lorsqu'un banc est présent, les touches s'enchaînent rapidement. Le marbré occasionne des touches franches et fulgurantes comme de gros départs qui éjectent les écureuils du fil ou des retours qui font tomber les écureuils jusqu'au sol en moins de 2 secondes.

Les montages fixes à deux ou trois empiles fonctionnent très bien en pêchant au ver de sable (cordelle) dont les marbrés raffolent. Il est fréquent de prendre plusieurs poissons d'un seul coup, raison pour laquelle les montages à plusieurs empiles sont recommandés. D'une manière générale, on prend plus souvent les marbrés sur les empiles hautes que sur les traînards et il n'est pas nécessaire de pêcher avec des empiles très longues. Des empiles de 1m à 1m50 suffisent largement.

Le marbré est un poisson que l'on doit souvent aller chercher loin du bord lorsque la mer est calme. Une bonne technique de lancer et un matériel préparé pour la longue distance vous aideront à toucher les poissons.

Un joli marbré de 39cm pris le 19/11/2016.

Un joli marbré de 39cm pris le 19/11/2016.

Lectures complémentaires