19 Novembre 2017
Emblématique de la côte méditerranéenne, la dorade royale est un poisson magnifique qui passionne les pêcheurs du bord de mer.
Source : Zeynel Cebeci, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Gilt-head_bream_-_%C3%87ipura.jpg
Nom scientifique : Sparus aurata / Taille légale de capture en Méditerranée : 23cm
Nom anglais : Gilthead seabream / Nom espagnol : Dorada
Poisson légendaire de la méditerranée, la dorade royale appartient à la grande famille des sparidés comme les pageots, les sars ou le marbré.
On l'appelle poétiquement "belle aux sourcils d'or" en raison de l'arceau doré qu'elle possède sur le museau au niveau des yeux. Sur la côte méditerranéenne, vous entendrez parler de "dodo" ou bien tout simplement de "dorade" car il n'est pas nécessaire de préciser qu'il s'agit de la dorade royale tant les autres espèces de dorades sont minoritaires. Notez que l'orthographe "daurade" avec "au" ne devrait faire référence qu'à la dorade royale ("au" provenant de "aurata" signifiant "dorée" en latin). Toutefois, la question de l’orthographe est assez confuse car les deux formes sont aujourd’hui admises et leur utilisation relève essentiellement d’habitudes culturelles. On parle souvent de "daurade" sur la côte atlantique pour la distinguer de la dorade grise alors qu’en méditerranée on utilise plus souvent le terme "dorade royale". On parle également de "médaillon" pour désigner les dorades juvéniles de taille inférieure à la maille légale de prélèvement et de "blanquette" pour désigner les jeunes individus de moins de 30cm.
A l'instar des autres sparidés, la dorade royale vit en banc de quelques individus. Plus elles grandissent et moins les bancs comptent d'individus. Les spécimens les plus gros finissent par devenir solitaires.
Habituée de la zone côtière, la dorade royale évolue aisément à des profondeurs variées. On peut la rencontrer dans des eaux de plus de 30m de profondeur tout comme des plages et des étangs de faible profondeur. Opportuniste et chasseuse, la daurade se nourrit essentiellement de crustacés (crabes, crevettes) et de mollusques bivalves (moules, couteaux, tellines). Sa dentition particulière et sa puissante mâchoire broient aisément les carapaces et les coquilles de ses proies. Elle agrémente son régime de vers dévoilés par le courant des coups de mer (tempête) ou des estuaires lorsque l'occasion se présente. Les gros individus peuvent également s'attaquer aux oursins et aux concombres de mer.
La dorade royale est hermaphrodite protandre. Elle commence sa vie en tant que mâle puis évolue femelle en grandissant. Les plus gros spécimens dépassent le poids de 7kg mais ceux-ci sont extrêmement rares sur les côtes françaises.
La période de frai s'étend théoriquement du mois de novembre au mois de décembre mais on observe régulièrement des décalages jusqu'en janvier ou février. Les daurades se reproduisent en mer puis les juvéniles migrent au printemps vers les zones portuaires et les étangs.
Réputée pour sa chair blanche et ferme, la dorade royale est souvent qualifiée de poisson noble. Les amateurs prétendent toutefois que les gros individus sont un peu moins savoureux et c'est aussi mon ressenti.
Source : Jessy138, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Daurade-royale,_Surfcasting_2017_Marseille-France.jpg
La daurade est une prise courante en pêche de bord de mer du mois de mai au mois d'octobre (voire jusqu'en novembre et décembre certaines saisons).
Il existe plusieurs techniques différentes pour pêcher la dorade royale et toutes impliquent de pêcher à fond ou à proximité du fond.
En bateau on privilégiera la pêche à soutenir ou la pêche à la pierre. La pêche au flotteur avec des crevettes ou des vers (dures rouges) fonctionne très bien dans les ports et les canaux en laissant dériver l'appât juste au dessus du fond.
La pêche à fond (dite pêche "à la calée") depuis les digues et les quais est sans doute la technique la plus populaire chez les amateurs de daurades. Un montage coulissant armé d'un hameçon forgé est recommandé. Les appâts les plus couramment utilisés sont les vers (américain, mouron, chalut), le bibi, les crustacés (crabe, crevette, machotte) et les mollusques (moule et couteau).
Le surfcasting lourd donne également d'excellent résultats sur les daurades. Déposez vos lignes au pied des bancs de sable (sur les tombants) pour maximiser vos chances de croiser un passage de daurades.
Les principaux appâts en surfcasting lourd sont les vers, les crabes et le couteau. On évite d'utiliser des appâts fragiles comme la crevette, la machotte ou la moule décortiquée qui peuvent éclater sous la pression d'un lancer puissant.
Les montages fixes à deux empiles sont parfaits pour la pêche au ver de sable, l'un des meilleurs vers pour la daurade. N'hésitez pas à monter quelques empiles avec des perles flottantes et des appâts aussi simples que la dure ou la demi-dure car les daurades se montrent très actives sur les perles flottantes et attaquent plus volontiers la perle que l'appât en lui-même.
Préférez un montage coulissant ou un montage avec plomb en potence pour les pêches à courte distance (moins de 100m) avec des appâts durs comme les mollusques entiers (avec coquilles), les crustacés ou les gros vers. Cela vous offrira un contact plus direct avec le poisson et donc une meilleure lisibilité des touches.