22 Juin 2018
6 prises | Une jolie pêche pour mon camarade mais compliquée pour moi. Touches ratées, casses et manque probable de distance au lancer m'ont fait passer à côté des poissons.
On ne cesse de le dire et de l'entendre, cette année la pêche en plage est particulièrement difficile dans le Languedoc. Mes sorties 2018 se suivent et se ressemblent avec de maigres résultats malgré de nombreuses tentatives sur des secteurs différents et à différentes heures.
J'ai un instant hésité à publier ce compte rendu de session car il ne contient pas d'information nouvelle qui soit digne d'intérêt mais j'ai choisi au travers de ce blog de partager avec vous toutes mes expériences alors voici un nouveau récit à l'image des précédents...
En voyage professionnel la semaine passée, j'ai dû faire l'impasse sur la nouvelle lune et de fantastiques conditions de pêche (gros coefficient de marée, pleine mer entre 21h30 et 23h). Même si la pêche est difficile en ce moment, j'ai quand même envie de sortir les cannes et mon copain SebT est aussi partant.
Nous hésitons entre deux secteurs bien différents que sont la plage de l'Espiguette au Grau-du-Roi et la plage des 3 Digues à Sète. Après un rapide coup d’œil aux prévision de vent et de courant, nous décidons d'aller pêcher à Sète. On ne peut être sûr de rien mais les prévisions nous laissent penser que l'Espiguette ne sera pas exposée aux bons courants et nous préférons jouer le confort et la sécurité des plages profondes de Sète.
18h30 : J'arrive sur place et trouve quelques pêcheurs sur la plage. Je tire mon (lourd) chariot sur 500m pour m'écarter des autres pêcheurs et décide d'installer mon poste à l'endroit où le banc de sable se dépose jusqu'en bordure et ferme la cuvette de bordure.
Le poste me semble propice à la pêche des mulets en bordure et j'ai l'impression que la proximité du banc de sable me laissera une chance de toucher les poissons un peu plus près que sur le reste du secteur.
En moins de 2min ma ligne à mulets est montée et tendue à 50m. Mes deux autres cannes sont montées pour la dorade. La première est équipée d'une ligne avec accroche appât pour propulser un ver américain à longue distance et la seconde est agrafée à un montage double empiles de 2m eschée d'un ver américain et d'un couteau.
19h : SebT me rejoint. Je n'ai pas eu la moindre touche sur la ligne à mulets et je comprends qu'ils ne sont pas là. Cette fois encore je sens que je n'arriverai pas à en pêcher un sur le secteur de Sète mais j'insiste tout de même un peu.
19h15 : Deux touches se produisent à la suite. La première sur le ver américain à longue distance et l'autre sur le couteau à 100m. Je les rate toutes les deux, les appâts sont peu endommagés alors je comprends qu'il s'agit de petits poissons.
Dès les premiers coups de ligne, SebT remonte de petites dorades qui ne sont pas à la maille. D'abord une, puis un doublé. C'est mauvais signe.
21h20 : Touche en bordure mais je perds le poisson juste après le ferrage. Ça ne semblait pas bien gros d'autant plus que mon appât est presque intact.
SebT a sorti de son coté deux dorades de 30 et 32cm.
21h50 : Nouvelle touche en bordure et cette fois le poisson est dessus. C'est une dorade qui n'atteint pas la maille. Piquée à l’extérieur de la gueule elle est en bonne forme et repart immédiatement à l'eau.
22h30 : Touche au ver de sable juste après avoir relancé la ligne. Cette fois encore je rate la touche.
De la plage nous avons une très belle vue sur les lumières de la ville. Impossible par contre de prendre une photo de bonne qualité.
23h : Nouvelle touche au ver de sable juste après le lancer. Je sens le poisson au ferrage mais 3 secondes plus tard mon corps de ligne en 16/100 casse en plein milieu sans raison.
Sur la ligne à longue distance je remonte un premier pageot acarné. Il a avalé mon hameçon et ne repart pas. Je dois le garder.
23h45 : J'inspecte ma ligne à longue distance suite à une petite touche qui s'est produite 2min plus tôt. Au ferrage je sens que le poisson est dessus.
C'est un petit pageot commun qui est infesté de parasites. Il en a 4 sur le corps (deux sur chaque flanc) dont un énorme qui dépasse la taille de mon pouce.
0h : J'inspecte mes appâts sur la ligne lancée en bordure et constate que mon bibi est dévoré. Il ne reste plus que la peau qui pend au bout de l'hameçon. Je le remplace par un bibi retourné et ligoté que les poissons auront plus de mal à me voler sans se piquer.
0h30 : J'ai un petite touche au ver américain sur la ligne à longue distance. Dans le doute je ferre et pique le poisson mais je sais à la seconde même qu'il s'agit d'un tout petit poisson.
C'est autre pageot acarné. Piqué derrière la lèvre je peux le décrocher proprement et le relâche aussi tôt.
1h15 : Prise d'un pageot acarné au ver de sable.
Le climat est doux ce soir et je n'ai pas envie de rentrer tout de suite. Je commence tout de même à rassembler un peu mes affaires et écailler mes poissons car au premier signe manifeste de fatigue il faudra que je rentre rapidement.
1h30 : Mon montage a longue distance est accroché à quelque chose de lourd mais le bas de ligne finit par casser. Il manque 20cm de fil sur le bas de ligne et celui-ci est très abîmé. Sans hésitation je comprends qu'un congre a avalé mon appât et a cisaillé mon fil.
1h50 : J'inspecte mes appâts et sens quelque chose de lourd en récupérant ma ligne avec accroche appât. C'est sans doute mon montage perdu mais finalement il se décroche et je ne parvient pas à le récupérer. Dommage.
2h20 : La haute mer est enfin arrivée mais les poissons ne sont pas au rendez-vous. C'est exactement ce que je craignais.
D'après mon expérience, quel que soit l’état de la marée, l'activité des poissons cesse tard dans la nuit. On reconnaît ce moment par une baisse significative de la température ressentie et une augmentation de l'humidité ambiante qui intervient généralement entre 2h et 4h pendant l'été sur la côte Languedocienne.
Une petite brume humide est justement de passage et la température baisse. C'est signe qu'il faut rentrer car l'activité des poissons ne s'améliorera pas de toute manière.
SebT range son matériel et se met sur le chemin du retour. Je reste encore un peu et prends le temps de rincer le petit matériel avant de ranger mes affaires.
3h : Je remonte ma dernière ligne pour la ranger et sens de nouveau que j'accroche quelque chose de lourd. J'ai bon espoir qu'il s'agisse de la ligne que j'ai perdue à 23h et je compte bien récupérer mon plomb et mon montage alors je remonte tout doucement.
Je sens quelques petits coups de tête, il y a donc un poisson dans le lot. Après quelques minutes de récupération lente je finis par récupérer mon montage perdu et le pageot qui était piqué dessus.
6 poissons enregistrés dont 4 conservés