Surfcasting Méditerranée

03/11/23 - Un capot bien frais svp

Capot | Se laisser aller à la facilité et au confort d'une plage proche de chez soi n'était de toute évidence pas la bonne approche. N'ayant pas voulu faire l'effort de conduire 1h, je suis rentré les mains dans les poches.

Bonjour à tous,

Aujourd'hui je n’ai pas autre chose d'autre à vous partager qu’une succession de déboires...

Ma jolie pêche de marbrés la semaine passée m’a donnée envie de ressortir pêcher. Seulement voilà… cette fois-ci je n’ai pas envie de refaire 2h de route (aller-retour) et ai donc choisi de pêcher plus près de chez moi tout en sachant que le secteur est globalement moins peuplé en poissons. Par ailleurs, la houle qui s’est invitée sur la côte rend la pêche un peu plus compliquée encore sur la plage que j'ai choisie.

J’arrive au parking vers 18h15 où je rejoins Hedi qui est déjà en train de décharger son matériel.

1ère galère : Nous tentons de payer le parking mais la borne ne fonctionne pas correctement, impossible de valider le paiement. Contraints d’abandonner le parking sans payer, nous tirons nos chariots en direction de la plage en espérant ne pas être injustement verbalisés.

2ème galère : Arrivés devant l’accès à la plage, nous faisons face à un grillage de chantier. La plage est en travaux et plusieurs sentiers d'accès sont ainsi fermés. Qu’à cela ne tienne, nous empruntons la piste cyclable en direction de la prochaine plage ouverte. Le parcours ne devrait représenter que 400m à 500m de marche au maximum. C’est un peu pénible mais ce n’est pas insurmontable.

3ème galère : Après 250m de marche nous constatons que la piste opère un virage à 90° et s'éloigne du bord de mer. Je comprends immédiatement que le parcours nous impose un énorme détour que nous n'allons pas supporter d'emprunter en tirant nos chariots surchargés de matériel. La moutarde me monte au nez, cela suffit, la blague a assez duré !
Hedi et moi faisons demi-tour jusqu’à rejoindre la route la plus proche. Nous y abandonnons notre matériel quelques instants, le temps d’aller chercher nos voitures pour tout déplacer jusqu’à la prochaine plage.

A cet instant de la soirée, je suis découragé et n’ai déjà plus envie de pêcher. Si ça ne tenait qu’à moi, je rentrerais immédiatement à la maison mais Hedi s’est rendu disponible et Arafet est en chemin lui aussi. Je ne peux pas les abandonner comme ça sur un coup de tête. Arafet arrive justement sur le parking au moment où nous remontons dans nos véhicules. Après l'avoir informé de la situation, nous nous remettons en route (sans oublier de récupérer le matériel au bord de la route).

Une fois garé, rebelote : décharger la voiture, charger le chariot et marcher 250m jusqu’à la plage. Cette petite plaisanterie nous aura pris un peu plus d’une heure.

4ème galère : Arrivé sur la plage, nous constatons avec stupeur que celle-ci est tronquée. D’une part l’eau monte très haut et il ne reste que très peu de sable sec, d’autre part le chantier bloque tout accès à la partie ouest de plage.

Nous n’en pouvons plus de marcher en tirant nos chariots, aucun de nous n’a envie d’aller plus loin. Je m’installe au plus près de l’accès, le long du chantier, sans vraiment prendre le temps de lire la mer (de toute façon, il fait nuit noire et lire la mer à la lueur d’une lampe lampe frontale n’est pas bien pratique).

5ème galère : La houle parait modeste en surface mais au fond de l’eau les choses se corsent. Le secteur est tellement peu profond que le courant y est accéléré et le sable si dense que les plombs peinent à s’ensabler.

Dès les premiers lancers nous comprenons qu’il va falloir alourdir les lignes car mes plombs de 150g dérivent à grande vitesse. Arafet a même du mal à tenir en place avec des plombs pyramide de 150g.
Je tente un plomb Sportenn de 175g pour voir de quoi il retourne, il dérive lui aussi mais lentement. Sur mes deux autres lignes je place des plombs pyramide de 170 et 185g, qui dérivent eux aussi... Il faudrait sans doute tenter de pêcher au grappin, au moins avec une ligne, mais je n’ai plus envie de faire le moindre effort.

A 21h je prends une petite photo, pour vous montrer la configuration exiguë du poste.

03/11/23 - Un capot bien frais svp

6ème galère : En relançant ma ligne au Sportenn 175g, une perruque se forme et la ligne casse. Je suis dégoûté, non seulement je n’en peux plus de casser sur perruque deux à trois fois par sortie mais là je perds en plus un modèle de plomb que j’ai beaucoup de mal à trouver dans cette taille (à tarif raisonnable). Je n’en possédais que 4 et à présent un de moins.

Je remonte ma ligne à partir d’une bobine neuve et relance. Quelques touches sans suite viennent me donner un peu d’espoir mais l'entrain n'y définitivement est plus. Mes vers de sable s’évaporent en un temps record. Le bibi présente des traces d’attaques et le couteau (décongelé) demeure intact.

Mes camarades ont attrapé un peu de poisson de leur côté : Hedi a pris un sar juste après les premiers coups de ligne puis un petit loup et Arafet est parvenu à attraper un loup de 43cm à la lanière de seiche.

7ème galère : Comme une première casse ne suffisait pas, il m’en fallait au moins une seconde, vous pensez bien. Je récupère ma ligne au Sportenn 175g, la ligne sort du sable et commence à venir mais après 15 tours de manivelle elle s’immobilise, bloquée au fond. Impossible de l’extraire, je casse à nouveau et prends alors la décision de ranger la canne.

8ème galère : Quelques minutes plus tard, je casse l’arraché de ma ligne de droite en oubliant d’ouvrir le pickup, preuve s’il en est que je n’ai plus du tout la tête dans l’action de pêche.
Ce coup-ci mon quota journalier de plombs perdu est atteint, j’en suis à 3 pertes en l’espace de 90min et je me sens en route pour établir un record donc il est temps de mettre le holà.

A 22h40 Arafet remonte un beau congre après un combat lourd.

03/11/23 - Un capot bien frais svp
03/11/23 - Un capot bien frais svp
03/11/23 - Un capot bien frais svp

15min plus tard, un second congre (beaucoup plus petit) se présente sur les lignes d’Arafet. Cette dernière prise me convainc définitivement d’abandonner la partie. Je relève mes lignes et range mon matériel.

Plus tard dans la soirée, alors que j'étais déjà sur la route du retour, Hedi a attrapé un marbré de 32cm.

Bravo à mes deux camarades qui ont réussi à prendre un peu de poisson. Je n’étais pas dedans et mon capot n’est donc pas une surprise.

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Y
Bonjour.<br /> Peut être une idée de futur article : optimiser sa session de peche<br /> Car on est nombreux à aller pêcher au petit bonheur la chance.. on a beau regarder les conditions ( vent, marées, houle etc...) On ne sait jamais ou aller ni a quel moment pour mettre toutes les chances de son côté. Et c'est dur quand les capots s'enchaînent !<br /> Encore merci en tout cas pour ton travail qui profite a nous tous et nous aide à progresser..<br /> PS vive les urfes ;-)
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J
Hello.<br /> <br /> J’ai partiellement abordé le sujet dans les articles sur la lune et celui sur les marées. Ce sont deux paramètres que je regarde beaucoup avant d’organiser une sortie pêche.<br /> <br /> J’ai prévu d’écrire un article sur la lecture des vagues mais ça ne sera pas pour tout de suite car j’en ai beaucoup d’autres à terminer avant de me lancer sur cet autre sujet.
J
tu as bien raison, il y a des fois où il vaut mieux plier...
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G
Tout est dit dans ce CR : la galère morale, la galère physique et la galère psychologique... j'ai connu cela comme beaucoup de pêcheurs qui n'aurons pas le courage d'en parler. Félicitations Jérémie pour votre franchise, le sommeil a dû être mouvementé et le réveil avec la tête des mauvais jours. Heureusement que c'est exceptionnel. Bon courage pour la suite.
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J
La galère ne s'est pas arrêtée là en réalité car le weekend suivant, alors que je comptais bien me rattraper et faire découvrir le surfcasting à mon cousin, je suis tombé malade et ai dû renoncer à sortir. Dommage car les copains ont réalisé de très jolies pêches de marbrés.<br /> <br /> Décidément, quand ça ne veut pas...