12 Juin 2018
6 prises | Peu de poissons mais leur taille est encourageante après un début de saison difficile. Une casse très étrange sur quelque chose de lourd.
Dernièrement les résultats de mes soties ont été très en deçà de mes espérances et si j'en crois les informations que j'ai pu glaner ça et là alors il semblerait bien que je ne sois pas le seul déçu en ce moment.
Si quelques pêcheurs parviennent de temps en temps à prendre un joli poisson ou à réaliser une pêche correcte, tout le monde s'accorde à dire que la saison ne bat pas son plein comme elle le devrait en raison d'une météo très instable.
Le soleil a bien brillé ces derniers jours, l'eau s'est réchauffée et l'activité des poissons est logiquement en augmentation. Il faut vite en profiter car la pluie et les orages vont revenir en force.
En ce moment le poisson est actif en journée mais pour moi les occasions de pêcher avant 19h sont rares, très rares. Aujourd'hui j'ai une chance de pouvoir tendre mes lignes un peu plus tôt que d'habitude mais reste à savoir où aller pêcher...
Le matin même je suis allé faire un repérage en plongée sur la fin du Grand Travers à La Grande Motte pour comprendre comment mes lignes s'étaient accrochées et voir la nature du fond. Cette plongée très instructive a totalement coupé mon envie de pêcher ce secteur tant le banc de sable est difficile à passer au lancer. Exit donc le Grand Travers.
L'Espiguette ne donne pas grand chose non plus d'après ce que je sais et la route est un peu pénible pour moi qui n'habite pas du bon côté. Me rendre à Sète est en définitive plus facile et mon ami Julien (auteur de pechedorade.com) m'a donné quelques bonnes infos sur sa sortie de la veille qui me redonne espoir. La décision est prise : je pars à Sète pour la plage des 3 Digues.
17h45 : J'arrive sur le parking de la plage et décharge le matériel. Un peu de marche pour trouver un emplacement calme et dégagé de tout baigneur (encore peu nombreux en cette saison).
18h05 : Mes lignes sont en place.
18h20 : J'ai un doute au sujet de ma canne de gauche. J'ai l'impression qu'elle s'est très redressé légèrement. Je vérifie la ligne et constate qu'il y a un poisson au bout. C'est une dorade de 31cm pour 380g qui a très peu combattu.
Dans la foulée je remonte ma ligne au ver de sable lancée à longue distance et je sens aussi qu'il y a un poisson.
Cette fois-ci la dorade se bat un peu plus. Elle est un petit peu plus grosse que la précédente et accuse presque 34cm sur la toise pour un poids de 475g. Piquée juste au bord de la lèvre, le décrochage est facile.
En moins de 20min de pêche j'ai déjà deux dorades de tailles correctes dans mon seau. La sortie commence bien et ça fait vraiment plaisir après de nombreuses sorties décevantes.
19h10 : Cela fait presque 1h que je n'ai pas eu la moindre touche. J'ai remonté plusieurs fois mes appâts partiellement dévorés mais j'ai du mal à savoir si c'est l’œuvre des poissons ou des nuisibles (crabes ou escargots).
Tout à coup je vois ma canne de droite plier franchement, je me lève et cours sur la canne pour éviter que le poisson ne me casse car je pêche toujours avec le frein serré. Je prends la canne en main et desserre le frein immédiatement. Le poisson est lourd et rapide mais ne rush pas et ne met pas de coup de tête, j'ai un doute sur le fait que ce soit une dorade alors je pense à un loup.
Au bord je vois arriver une silhouette longiforme et de beaux reflets blancs. C'est un joli mulet dorin de 42.5cm pour 625g qui a mordu sur un ver américain.
20h : La marée était haute à 18h, ce qui signifie que la mer descend depuis 2h et j'entre donc dans la période la moins favorable de la marée.
Le poisson va se tenir plus loin du bord et il va falloir aller le chercher en allongeant les lancers. Je pousse donc un peu plus sur les cannes. Le sable porte les stigmates de mes lancers sud-africains.
Sur ma troisième canne je choisis de prendre le contre-pied en péchant près du bord avec du ver de chalut et du bibi. La ligne est tendue devant le banc de sable à 50m.
Johann me rejoint pour la soirée et tend trois lignes lui aussi. Deux lignes au loin et une en bordure au couteau.
21h45 : Johann vient de prendre quelques poissons dont une dorade de 26cm et des plus petites remises à l'eau. De mon coté les appâts sont intacts alors je relance le plus loin que je puisse.
22h30 : Ma canne de gauche s'est redressée. Au ferrage je sens qu'il y a un poisson et celui-ci se bat bien mais je sais qu'il n'est pas très gros. Elle fait au final 31cm pour 390g.
J'en profite pour inspecter la canne du milieu et remonte une autre dorade mais beaucoup plus petite. Elle ne fait pas tout à fait 23cm et est piquée à l'extérieur de la gueule. Elle repart donc à l'eau.
L'activité n'est pas fantastique mais le poisson est là. Johann a remonté une dorade d'une trentaine de centimètres.
23h05 : Johann vient de prendre une autre dorade d'une trentaine de centimètre. Je remonte de mon coté un poisson de 25cm que je remets à l'eau.
23h30 : En remontant ma ligne de gauche je sens quelque chose de lourd. La ligne remonte lentement, c'est très lourd, j'ai l'impression de remonter un déchet quand soudainement un gros rush me donne l'espoir qu'il s'agisse d'un beau poisson.
Le comportement de la ligne et du poisson sont un peu étranges si bien que j'en arrive à la conclusion qu'il y a un poisson et un déchet en même temps. Johann a remonté plusieurs sac plastiques sur sa ligne alors il est bien possible que j'en ai aussi un coincé sur mon fil.
J'ai récupéré presque toute ma ligne, je la vois en bordure dans le rayon de ma lampe frontale. Il ne reste plus qu'un petit effort et je serai fixé sur ce qui se trouve au bout. Manque de chance, le montage casse ! Non pas le bas de ligne, mais bien le corps de montage lui même. Je suis très surpris car mon montage est neuf et celui-ci a cassé juste au dessus des perles de butées de l'émerillon du traînard.
Je perds ma prise mais aussi mon plomb. Ça commence à devenir une habitude cette saison.
0h : Le vent se renforce ainsi que l'amplitude de la houle. Le courant se fait de plus en plus puissant et les lignes commencent à dériver. On est obligé de monter des plombs portugais pour caler les lignes.
Johann prend un dorade de 30cm au couteau à 40m du bord.
1h : Mes appâts sont dévorés mais je n'ai pas la moindre touche. En inspectant ma ligne au ver de chalut et bibi je remonte une étrille de sable emmêlée dans le fil.
Johann continue à prendre du poisson de temps en temps. Il remonte une autre dorade de 30cm prise au couteau en bordure.
De mon coté la motivation baisse totalement. La marée est au plus bas, la houle et le courant charrient de plus en plus de déchets. Ma pêche est déjà faite alors je décide de plier doucement le matériel.
6 poissons enregistrés dont 4 conservés.
Et voici la pêche de Johann : 5 dorades de 26 à 31cm conservées ainsi que 2 ou 3 dorades plus petites remises à l'eau.