Surfcasting Méditerranée

16/08/19 - Un peu d'activité

19 prises | Il n'est pas forcément nécessaire de battre des records pour passer une bonne soirée à la pêche. Une belle rencontre au bord de l'eau et quelques poissons suffisent amplement.

Nous sommes tous d’accord pour dire que l’année 2019 est particulièrement difficile en surfcasting. C'est un constat général qui concerne tout le pourtour méditerranéen.

Bien entendu il y a toujours quelques pêcheurs qui parviennent à tirer leur épingle du jeu mais dans l’ensemble les résultats sont décevants, l’activité des poissons est très imprévisible et éphémère.

Pour maximiser mes chances de prendre un peu de poisson, je suis mon intuition en essayant de pêcher les soirs de bonne lune quand je le peux.

Justement, le jeudi 15 août se présentait une pleine lune. Manque de chance, les conditions climatiques du jour n’étaient pas bien agréables pour la pêche (beaucoup de vent). J’ai donc reporté ma sortie au lendemain soir pour profiter d'un beau temps avec très peu de vent.

Je donne rendez-vous entre 19h30 et 20h à Fabien que je rencontre pour la première fois et qui m’accompagne pour cette sortie. Les réseaux sociaux ont ceci de fantastique qu'ils permettent de trouver un camarade de pêche à la dernière minute et de faire de belles rencontres.

20h : J’arrive sur place, la plage est quasiment vide. A l’exception de deux familles qui pique-niquent, il n’y a que nous.

Fabien est déjà en train de s’installer. Je le salue très brièvement pour aller déployer mon matériel sans tarder.

J’ai prévu ce soir de pêcher fin et loin sur mes 3 cannes. J’ai donc sorti des bobines de moulinet en 14/100 et mes cannes les plus puissantes.

Ma stratégie du jour est basique : je vais pêcher au fond et rien qu’au fond. Je ne vais pas tenter les perles flottantes par crainte de ne piquer que du poisson de passage, comme les bogues et les chinchards, au risque de passer à côté des daurades.

Je sors 3 lignes à 2-empiles :

  • 2 x 130cm sans aucun teaser pour pêcher au ver de sable
  • 2 x 180cm avec perles de fond réfléchissantes, également pour les vers de sable
  • 2 x 180cm avec de gros hameçons pour les couteaux et le bibi que j’ai récoltés.

La ligne aux gros appâts pêchera forcément moins loin que les deux autres car ceux-ci volent mal au lancer. Je crains de ne pas réussir à atteindre la bonne distance avec cette ligne sur ce secteur où le poisson se tient parfois très loin du bord mais je tente quand même le coup. Il est tellement rare que je trouve un bibi en récoltant les couteaux que je ne peux pas passer à coté !

16/08/19 - Un peu d'activité
16/08/19 - Un peu d'activité

20h50 : J’attaque la pêche après avoir bataillé plusieurs minutes pour décoller les vers de sable de mon seau. J’ai une grosse récolte de vers et beaucoup de sont entrelacés au point de rendre la sélection très compliquée.

J’attaque donc avec deux lignes aux vers de sable et une 3eme avec un couteau et un demi bibi ramassé la veille.

Après avoir lancé mes lignes, je pars discuter avec Fabien. Moins de 5min après le lancer, l’une de mes cannes se redresse. C’est une daurade de 25cm prise au ver de sable. Je la mets dans mon seau d’eau pour m’assurer qu’elle reprenne correctement ses esprits et pars inspecter la ligne d’à côté qui me semble elle aussi être un peu détendue.

Je récupère l’excédent de bannière et réalise un ferrage ample et sans brutalité. Immédiatement je sens qu’il y a un poids lourd au fond. Quelques coups de tête par-ci par-là me laissent penser qu’un joli poisson se balade au bout de ma ligne, je fais donc preuve de prudence et ajuste le frein de ma bobine pour éviter la mauvaise surprise d’un rush impromptu.

A l'issue de nombreux tours de manivelle et d’un travail en douceur, je vois arriver deux daurades en même temps. Ceci explique les coups de tête et l’absence de rushs puissants. Les poissons pris sur la même ligne sont paniqués et sont rarement synchronisés dans leurs efforts d’évasion. Ainsi, on sent le poids de l’ensemble mais pas la puissance cumulée des poissons.

Le doublé se compose d’une daurade de 25cm et d’une seconde de 30cm.

16/08/19 - Un peu d'activité

Je choisis de conserver la daurade de 30cm et relâche immédiatement les deux individus de 25cm qui sont en pleine forme.

En bordure, Fabien enchaîne les prises de bogues et remonte également un marbré d’environ 27cm qu’il remet à l’eau.

21h25 : Je capture un marbré de 25cm sur un ver de sable. Si les marbrés sont là alors il n’y a pas de temps à perdre, il faut remettre la ligne à l’eau au plus vite avant que le banc ne quitte la zone.

Je renouvelle les appâts par deux beaux vers de sable et relance ma ligne mais celle-ci explose sous la pression du lancer. Je dis adieu (avec grand regret) à mon plomb phosphorescent de 130g et à mes jolis vers.

Pas une minute à perdre, je sors de mon stock un montage de rechange en prenant soin de sélectionner un exemplaire réalisé en fil de 60/100 qui devrait m’offrir un peu plus de tranquillité que le traditionnel 50/100.

21h40 : Mes deux lignes au ver de sable ont bougé. Je remonte une petite daurade sur chacune (21cm et 22cm). Toutes deux repartent à l’eau.

L’arrivée de ces petits poissons ne me rassure pas, je crains qu’il y en ait tout un banc.

21h55 : Je remonte encore une petite daurade de 21cm. Le rythme des touches est un peu trop élevé avec trois cannes à l’eau, je décide donc de retirer temporairement une de mes deux lignes au ver de sable pour avoir le temps de discuter un peu avec Fabien dont je fais la connaissance aujourd’hui.

22h15 : Alors que je bavardais avec Fabien, je remarque que l’une de mes cannes s’est redressée.

En retournant sur mon poste je constate que les deux cannes actuellement en action sont droites comme des « i ».

Sur la première je trouve un Pageot acarné de 21cm piqué sur un ver de sable alors que sur la seconde je remonte un grondeur métis de 23cm pris au couteau.

Ce dernier est mal en point, je suis contraint de le conserver à contrecœur.

16/08/19 - Un peu d'activité16/08/19 - Un peu d'activité

Mon demi bibi a été dévoré lui aussi. Il ne reste qu’une boule de peau quasiment translucide entrelacée de fil de latex.

22h30 : Je relance ma ligne au ver de sable en premier et sens immédiatement une grosse tape dans la canne alors que je tendais le fil mais le poisson ne semble pas être piqué. Ce genre de touche violente ressemble bien au comportement d’un chinchard. Je laisse la canne en place et m’occupe de réarmer la ligne au gros appât avec un nouveau couteau et la seconde moitié de mon bibi.

Une fois la ligne couteau-bibi relancée, je reviens sur ma canne au ver de sable et la trouve détendue. Au bout se trouve un chinchard de 23cm.

16/08/19 - Un peu d'activité

22h40 : Je retourne prendre l’apéro avec Fabien et ai à peine le temps de me servir un verre que je vois ma canne de droite se redresser d’un coup. Il s’agit de la ligne au couteau et bibi.

Je cours sur la canne et la vois se mettre à taper avec insistance. Je prends la canne en main et ferre, le poisson met un gros coup de tête dans la canne et démarre un gros rush. Je comprends vite qu’il y a du gros au bout du fil, je relâche donc un peu plus le frein. Je récupère quelques mètres de fil et relâche à nouveau le frein au rush suivant par mesure de sécurité. Toutefois, cette fois-ci je ne parviens plus à récupérer du fil. La ligne est bloquée dans un obstacle... je suis déçu.

Je tente donc un coup de bluff et dépose la canne en détendant un peu la ligne. Le scion est à peine en tension.

Je la laisse ainsi le temps de m’occuper de la seconde canne qui s’est redressée.

Au bout de la seconde canne se trouvent une bogue de 23cm et un pageot commun de 23cm que j’ai du conserver car il était mort au bout de la ligne.

Cela fait 3 minutes que ma ligne prise au fond est en train de reposer, je pars voir s’il y a du nouveau. Le scion qui était légèrement en tension est maintenant droit, j’ai espoir que le poisson soit sorti de son trou mais non, il a en fait réussi à casser l’empile en 25/100 qui portait mon demi-bibi.

16/08/19 - Un peu d'activité

En comparaison de la daurade de 1.2kg pêchée quelques semaines plus tôt, le poisson que j’avais ici au bout était beaucoup plus gros et ne m’a pas laissé la moindre chance en allant se réfugier dans un abri. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait un obstacle au fond de l’eau et n’avais donc pas prévu de devoir prendre un poisson d’autorité.

Je raconte ma mésaventure à Fabien qui me répond qu’en début de pêche il lui est arrivé là même chose : l’une de ses lignes s’est retrouvée prise au fond après une grosse touche. Je comprends maintenant pourquoi il me demandait s’il y avait des rochers au fond de l’eau sur ce secteur.

23h10 : Une daurade de 28cm s’est jetée sur mon ver de sable, seulement 20s après le lancer. J’ai tout juste eu le temps de poser la canne sur son support qu’il a fallu la reprendre en main.

23h25 : Une daurade de 32cm rejoint mon seau après avoir mordu sur un couteau.

0h20 : Un marbré de 14cm est pendu au bout d’un de mes hameçons au ver de sable. Je le remets à l’eau.

1h05 : J’ai du poisson sur les deux lignes au ver de sable. Une daurade de 24.5cm tout d’abord, puis un pageot de 21cm et enfin un grondeur métis de 20cm. Tout ce petit monde est remis à la mer.

1h30 : Une belle touche me rapporte un marbré de 31cm.

2h30 : L’activité s’est calmée. Je commence un peu à fatiguer et manque de vigilance.

Je viens de perdre un poisson intéressant sur la ligne au couteau en me pressant pour le ramener. J’avais la canne en main et le poisson était presque arrivé au bord quand une autre canne a marqué la touche. J’ai fait l’erreur de me précipiter pour terminer de ramener le poisson qui s’est finalement décroché à seulement 20m du bord.

Pour ne rien arranger, j’ai également raté la seconde touche.

3h15 : Il se fait tard, bien que le climat soit agréable je dois songer au retour. Je commence à écailler mes poissons et, comme toujours, une touche se produit alors que je suis occupé à autre chose qu’à surveiller mes cannes.

Je ne sais pas depuis combien de temps la ligne est détendue lorsque je remarque la touche mais je me précipite sur la canne. Au ferrage je sens le poisson et estime qu’il soit s’agir d’une daurade de plus de 30cm (en me référant aux sensations ressenties lors de la prise des autres poissons de la soirée).

Je prends mon temps et travaille le poisson avec délicatesse mais celui-ci parvient à se libérer à 50m du bord. J’ai un peu les nerfs ! C’est la seconde fois qu’un poisson se décroche sur la ligne au couteau et pourtant les hameçons sont en très bon état.

A la perte de ce 3ème poisson de la soirée, je décide de ne pas relancer mes lignes et de ranger progressivement le matériel après avoir écaillé mes poissons.

Fabien a manqué un peu de distance au lancer pour trouver les daurades. Il a enchaîné les bogues et les petites daurades mais n'a pas trouvé de poisson intéressant à l'exception d'un marbré qu'il a choisi de relâcher.

Résultat final

19 poissons enregistrés

  • 9 Daurades : 2x21, 22, 24.5, 2x25, 28, 30 et 32cm
  • 3 Marbrés : 14, 25cm et 31cm
  • 2 Pageots acarnés : 2x21cm
  • 1 Pageot commun : 23cm
  • 2 Grondeurs Métis : 20 et 23cm
  • 1 Chinchards : 23cm
  • 1 Bogue : 23cm

Résumé des conditions de pêche

Marée Haute mer vers 22h20
Basse mer vers 4h
Coefficient haut (80)
Soleil Coucher de soleil vers 20h40
Lune Pleine Lune +1 Jour, 99% visible
Lever de lune vers 21h30
Lune haute à 3h
Périodes solunaires 21h30 - 22h30 : Lever de lune
3h - 5h : Transit lunaire (lune au dessus de notre tête)
Ciel Voilé en début soirée puis dégagé dans la nuit
Températures Eau : 21°C
Air : 25°C
Vent Vent de sud/sud-ouest à 10km/h arrivant légèrement de ma droite.
Houle Houle faible
Courant Pas de courant
Les appâts Ver de sable de pays : Meilleur résultat
Couteau décortiqué : Bon résultat
Bibi de Sète : Une casse sur un gros poisson
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F
hello Jérémie,<br /> comment va , bien que tu n'ai pas le temps de faire de CR est-ce que tu fait des sorties et sa donne quoi .
Répondre
J
Par manque de temp, je n’ai pu faire que deux sorties assez moyennes sur le mois de septembre
O
Bonjour, en effet je partage ton avis sur cette année bien difficile.<br /> Soit les poissons sont absent soit ils se tiennent loin du bord et dans ce cas il faut pouvoir les atteindre. Tu pense avoir lancé à combien de distance ? Pour ma part 130m est mon maximum et je pense avoir évité la bredouille grâce à ça !!
Répondre
J
J’atteins 150m les jours où je suis en forme avec quelques lancers à 160m (quand je suis très en forme) mais la nuit je manque de repères visuels et ai du mal à lancer aussi bien qu’en plein jour. La plupart du temps je lance à 140 et tends ma ligne entre 130 et 135m pendant la nuit.