23 Avril 2018
11 prises | Une pêche de mulets avant la tombée de la nuit dont l'un d'eux a été attrapé d'une manière très originale. Les dorades se font rare.
Il y a deux jours ma sortie sur une plage du Grand Travers n'a pas été fantastique alors j'ai décidé de changer de plage avec l'espoir de trouver les marbrés. Je n'ai finalement trouvé que les mulets.
L'année dernière à la même époque je réalisais déjà de jolies pêches. Cette année en revanche les chose sont bien différentes. Mes coins favoris sont méconnaissables, labourés par les tempêtes hivernales. Les bancs de sables ont bougé et des obstacles se cachent à présent dans le sable. Autant dire que dans ces conditions je n'ai pas la moindre envie de retourner pêcher sur le grand travers avant d'y avoir plongé pour repérer le fond.
Pierrick et Tam sont de sortie eux aussi alors je profite de l'occasion pour aller pêcher en leur compagnie sur une plage du Grau du Roi.
19h10 : J'arrive sur place, Pierrick a déjà bien entamé l'installation de son matériel. Après quelques bavardages, je pars chercher mon matériel pour faire de même. C'est la bonne heure pour les mulets, la mer est calme et je suis convaincu qu'il doit y en avoir quelques uns en bordure. Je me dépêche de monter ma première canne pour tenter de pêcher les mulets à 50m du bord avant la tombée de la nuit.
19h35 : Ma première canne est prête avec un montage de 2m à 3 empiles. Les empiles mesurent 80cm et sont équipées de billes flottantes blanches 10mm de chez Pafex. Je choisis un plomb rose fluo de 65g pour ce montage et des demi-dures comme appâts.
La bordure présente une cuvette qui s'étend approximativement de 30m à 50m du bord. Un banc de sable prend ensuite le relai sur une bonne vingtaine de mètres.
Pour le premier lancer je vise le début du banc de sable dans le but de ramener ma ligne sur la fin de la cuvette. En tombant dans l'eau, le plomb effraie les mulets et me donne ainsi la confirmation qu'ils sont sur la zone. Je ramène ma ligne dans la cuvette et pars préparer une seconde canne.
Pour la seconde canne je choisis un montage légèrement différent. Il s'agit d'une ligne à 3 empiles dont deux sont flottantes et la dernière est un traînard. J'ai des demi-dures comme appâts sur les hameçons flottants et un tronçon de dure rouge sur le traînard. Un plomb orange fluo de 75g termine le montage.
19h50 : Ma seconde canne est prête à être lancée. Comme je n'ai pas eu de touche sur la première ligne, je lance la seconde un peu plus loin pour déposer mon montage sur le banc de sable. Une fois la ligne tendue, je pars m'occuper de monter la 3ème canne qui sera ce soir ma toute nouvelle Akios Airspeed Surf 435.
Moins de 5min après avoir tendu ma seconde ligne, j'enregistre ma première touche. Le poisson est au bout mais ne se bat pas beaucoup. C'est une mulet de 28cm qui a pris la dure sur le traînard. Il est accompagné d'une vive minuscule qui est montée sur une perle flottante... c'est le monde à l'envers !
A la prise de ce premier poisson je crois comprendre que les mulets sont sur le banc de sable ou bien qu'ils mordent au fond.
Pour en avoir le cœur net, je relance mes deux lignes sur le banc de sable. S'ils mordent au fond alors seul mon traînard enregistrera des touches. S'ils sont sur le banc de sable alors mes deux lignes devraient prendre du poisson.
20h : Les touches s’enchaînent sur les deux lignes. J'ai un peu de mal à m'en sortir car je suis toujours en train de monter ma dernière canne et donc je rate plusieurs fois les poissons.
A force de courir j'ai fini par rassembler une bonne cinquantaine de moustiques autour de moi, attirés par la chaleur que je dégage. Pierrick et Tam qui n'ont pas couru en ont beaucoup moins.
Les insectes sont si nombreux au dessus de ma tête que j'en avale en respirant. C'est un véritable enfer. Je laisse tomber la préparation de ma dernière canne pour le moment et tente de profiter des mulets au milieu des moustiques avec les deux cannes déjà prêtes.
Deux mulets de plus rejoignent mon seau, pris sur les perles flottantes. Les poissons sont donc sur le banc de sable et le traînard n’était pas la réponse à mon hypothèse.
20h20 : Touche sur la ligne aux perles Pafex. Le combat est un peu étrange, ça ne ressemble pas à un mulet, le poisson est lourd et peu rapide.
A l'arrivée du poisson je comprends que la ligne est emmêlée car celui-ci se présente à l'envers, la queue en premier. En inspectant le montage je découvre une chose incroyable : j'ai attrapé ce mulet au lasso !
Ma ligne a formé un nœud coulant autour de l'extrémité de la nageoire caudale du poisson et l'a capturé ainsi. C'est totalement incroyable et sans photo je ne pense pas que vous seriez nombreux à me croire.
Je relance ma ligne aux billes blanches dans la cuvette dans l'espoir de trouver des mulets plus gros.
20h35 : Une jolie touche franche sur la ligne aux perles Pafex me laisse croire que les beaux mulets sont là. Au final, c'est une petite dorade de 23cm que je remets à l'eau immédiatement.
La prise de cette dorade me donne l'espoir qu'elle ne soit pas seule. Comme je n'ai plus beaucoup de demi-dures, je décide de démonter la ligne au perles blanches pour la remplacer par un montage de fond à 2 empiles que je propulse au loin à l'aide d'un plomb de 110g. Avec un peu de chance, les marbrés aussi seront sur le coup.
20h50 : La pêche de bordure touche à sa fin. J'ai pris deux autres mulets que j'ai gardés ainsi que deux autres vives sur les perles flottantes de la ligne qui restait en bordure.
Sans changer de ligne, je remplace le plomb de 75g par un plomb de 130g et enfile un ver de sable sur le traînard. Ainsi montée, cette ligne me permet de chercher le poisson dans différentes couches d'eau.
21h : Le nombre de moustiques commencent à diminuer, je peux enfin monter ma 3ème canne tranquillement.
Je sors un plomb de 136g et un montage de 2m avec 2 empiles de 1m80 et hameçons numéro 3. Coté appâts ce sera des tronçons de gros vers américains et des couteaux.
C'est mon premier lancer avec cette nouvelle canne et je dois reconnaître qu'elle est facile à charger. Le plomb part très bien sans avoir à fournir de gros effort mais la canne est un peu lourde.
22h : L'activité s'est franchement calmée. Pierrick a enregistré une touche sans suite, Tam et moi n'avons pas eu de visite sur nos lignes.
J'en profite pour aller faire connaissance avec les deux pêcheurs qui se sont installé à ma droite. Ils pêchent en bordure au crabe, ver américain et dure et me disent ne pas avoir eu de touche de la soirée quand soudainement une de leurs clochettes se met à tinter. Ils remontent alors une petite dorade qu'ils remettent à l'eau.
Une chose m’apparaît alors évidente : les poissons sont plus près du bord et je pêche trop loin. Je ne sais pas encore s'il y a des poissons de taille suffisante mais si je ne change pas ma stratégie alors je vais sans doute rester sur ma faim. Décision est prise de rapprocher deux de mes lignes à proximité du banc de sable.
22h30 : Je discute avec Pierrick et il me fait remarquer que l'un de mes écureuils est un peu plus haut que les autres. Je pars vérifier la ligne en question et effectivement il y a un poisson dessus. C'est une dorade qui dépasse un peu les 27cm, prise au ver américain. Le couteau aussi est attaqué.
Je décide de garder cette dorade dans l'espoir d'en attraper une seconde pour partager un bon repas avec madame.
Pêcher plus près du bord semble être la solution. Je relance ma ligne à 70m.
0h30 : L'activité est nulle et ne peut pas être plus nulle. Tam a eu une touche sans suite, Pierrick et moi avons eu le temps de compter les étoiles au moins trois fois. Pêcher plus près n'a finalement rien donné, les appâts ne sont touchés sur aucune de mes lignes.
Je commence à ranger mon matériel doucement en vue de rentrer. Cette fois-ci encore le poisson n'était pas vraiment au rendez-vous. Les dorades étaient boudeuses et les marbrés totalement absents, cela me laisse perplexe.
11 poissons enregistrés dont 7 conservés.