24/05/24 - Mes plombs partent en orbite (première sortie 2024)

18 prises | Première sortie 2024 un peu difficile. Les marbrés étaient présents mais pas les dorades. Mes plombs ont atteint des distances folles !

Bonjour à tous,

Voilà 6 mois que je n'ai pas eu l'occasion d'aller poser mes cannes en bord de mer. Autant vous dire que l'idée de pêcher m'obsède totalement, surtout depuis les belles journées chaudes du mois de mars. Certes, le climat s'est un peu rafraichi depuis mais ma motivation reste intacte.

Aujourd'hui se présente enfin un créneau pour moi. J'ai donné rendez-vous à Seb pour aller tenter quelques marbrés sur la plage qui me réussit très bien en fin de saison depuis 2 ans. Je ne l'ai encore jamais pêchée avant les grosses chaleurs d'été donc j'ai très envie d’y faire un essai.

Retenu à la maison par quelques obligations, je n'arrive sur place qu'après 20h. Le temps de nous rendre du parking au poste de pêche puis de nous installer, la session de pêche ne démarre vraiment que vers 20h45.

Seb est le premier à lancer ses lignes et enregistre sa première touche en seulement 5min de pêche. C'est une belle touche à retour, son écureuil dégringole mais le poisson est petit. C'est un marbré tout juste à la maille.

20h50 : Je lance mes lignes à mon tour. Bien que je ne sois pas encore tout à fait habitué à mes nouvelles cannes, je parviens cette fois-ci à lancer droit (contrairement à ma dernière sortie 2023).

Il y a un léger vent de sud ouest humide qui nous arrive de la droite. Malgré tout, mes plombs filent comme des fusées. Il ne reste que très peu de fil au fond de la bobine. Ma performance est d’ailleurs un peu meilleure avec l'Akios Airpseed sur plomb de 113g que sur la Vega Potenza Da Vinci (plus puissante) sur plomb de 135g.

Seule ombre au tableau, je constate que mes appâts éclatent au lancer. Une partie de mes vers retombent devant moi après le décollage du plomb. C’est bien joli de lancer loin mais à quoi bon s’il n’y a plus rien à l’hameçon quand la ligne touche le fond ? Il va falloir que je trouve une solution rapidement. Sans doute qu'en enfilant des vers de sable du commerce (fins et fermes) plutôt que ceux que j'ai récoltés (épais et mous), mes hameçons garderont leur appât.

Ma première touche intervient à 21h15, alors que nous démarrions l’apéro. En m’approchant de la canne qui a marqué la touche, j'aperçois une deuxième canne s’animer.

Je récupère la première ligne et capture un marbré piqué sous la tête (c'est original) puis attrape un second marbré sur l'autre canne. Le second est beaucoup plus petit, il n’atteint pas la maille et repart immédiatement à l’eau.

21h45 : Une belle touche à retour me fait basculer la canne sur son support. C’est encore un marbré.

Contrairement aux prévisions météo de l’après-midi, la mer est parfaitement calme. Il n’y a pas la moindre houle. L’absence de vague rend la lecture de la plage difficile. On ne parvient pas à distinguer les bancs de sable. La météo avait par contre raison sur un point : l’eau est vraiment froide en ce moment, 15° si la prévision est juste.

22h05 : J’attrape un marbré au ver de sable en même temps que se produit une grosse touche à retouche sur la canne de gauche. Au bout de cette dernière se trouve encore un marbré, pris au petit ver de chalut sur une tentative ratée de montage portugais. Si la ligne a bien pris un poisson, elle est complètement emmêlée, je vais devoir revoir ma copie pour la prochaine tentative avec ce montage.

22h25 : En récupérant une ligne pour l’inspecter, je sens un coup de tête timide. C’est encore un marbré. À cet instant je commence à me demander où ont pu passer les dorades.

22h55 : J’attrape un petit marbré à qui je rends sa liberté. Pour l’instant, la grande majorité de mes prises proviennent de ma canne Akios Airspeed sur un montage 2x120cm et plomb de 113g.

D'après les prévisions, la lune devrait se lever maintenant mais nous ne la voyons toujours pas. La nuit est noire.

23h25 : Alors que j'étais en conversation téléphonique avec Arafet, une touche se produit sur ma canne du milieu. Le début du combat est un peu lourd mais arrivé en bordure, la tension se relâche. Je remonte seulement un petit marbré qui n’a pas encore atteint la maille tout en ayant l’intime conviction qu’un second poisson plus intéressant devait se trouver sur l’empile haute.

Fait étonnant, nous ne voyons toujours pas la lune qui devait être levée depuis déjà 30min alors que nous sommes un lendemain de pleine lune, elle devrait donc être facile à observer.

23h40 : J’enchaîne les prises d’un marbré au ver de sable suivi d’un second marbré au ver de chalut sur un long traînard. Ce dernier a déclenché une belle touche vigoureuse comme on les aime.

Le vent est complètement tombé à présent, il fait frais mais l’humidité ambiante a laissé place à un air sec. C'est un petit détail en apparence mais qui s'avère d'importance au lancer car un air sec facilite le vol du fil dans les anneaux alors qu'un air humide "colle" davantage le fil aux céramiques et le ralentit.

Le changement de condition se fait immédiatement sentir sur la distance de mes jets. En relançant ma ligne de droite, je vide complètement la bobine. Il ne reste qu'une seule spire de fil, un peu plus et le fil aurait pu casser, je suis passé proche de la catastrophe.

C’est bien la première fois que lance une ligne de pêche aussi loin, sans vent porteur dans le dos. Je suis particulièrement étonné d’avoir réussi cet exploit avec un montage à deux empiles propulsé par un plomb d’à peine 113g. Moi qui boudait un peu ma canne Akios Airspeed ces dernières années réalise à quel point je ne savais pas l’exploiter auparavant.

Le lancer avec la canne Vega et son plomb de 135g a aussi progressé depuis l’arrêt du vent, bien qu’un peu moins lointain que la ligne précédente je reste dans des distances que je n'avais jamais atteintes avant ma dernière sortie de 2023.

0h15 : La lune se montre enfin !

La photo ci-dessus ne reflète pas tout à fait ce que l'on pouvait observer à l’œil nu. En effet, une épaisse bande de nuages sombres au dessus de l'horizon masquait complètement l'astre. Aucun rayon lumineux ne perçait si bien que l'on ne savait pas du tout où se trouvait la lune. Ce n'est qu'après avoir dépassé les nuages que celle-ci a révélé sa présence.

0h30 : Je ratisse la zone à la recherche des poissons, toutes les 5-10min j’effectue 10 tours de manivelle.

En procédant de la sorte je finis par attraper deux petits marbrés coup sur coup, l’un au ver de sable et le second sur le traînard au ver de chalut. Les touches se sont produites en même temps.

0h45 : Je relance ma canne Akios Airspeed et son "petit" plomb de 113g. La ligne me semble partir encore plus vite que lors du lancer précédent au point que le fil termine tendu par le plomb.

J'ai eu très très chaud sur ce coup-là ! Il va falloir que je fasse plus attention.

Seb me demande de l’aide pour récupérer une ligne coincée au fond. En insistant un peu, j’arrive à la faire progresser d’un mètre mais elle se bloque à nouveau et rien n'y fait. Il se résout alors à casser sa ligne.

1h05 : Seb change de bobine, agrafe un montage tout neuf avec son plomb préféré et me confie la responsabilité de lancer sa canne pour tenter de pêcher plus loin.

Je me prépare, arme mon lancer et shoote. Sa Colmic 07 Superior, moins puissante que mes cannes, plie avec beaucoup plus de facilité. Le fil part à grande vitesse et se retrouve tendu par le plomb avant qu’il n’ait terminé sa chute. Le fil résiste mais le scotch qui le retient fébrilement sur le fond de la bobine ne suffit pas. La ligne s’échappe de la bobine… Plouf.

Je suis partagé entre la gêne d’avoir perdu sa ligne neuve et le rire tant la situation est ubuesque. Seb n’en croit pas ses yeux. Il me dit « t'as quand même pas vidé 200m de fil !? ».

Un peu penaud je lui répond que je n'en sais rien, que peut-être n'avait-il pas tout à fait 200m de fil. Quoi qu'il en soit, je constate qu'il manquait du fil pour terminer mon lancer.

Persévérant, Seb sort une nouvelle bobine, un autre montage et un autre de ses plombs fétiches puis garnit les hameçons avant de me tendre la canne pour que le lance sa ligne. Soucieux d’éviter une autre casse, je lui demande de me confirmer s’il est certain d’avoir assez de fil dans sa bobine ce coup-ci et s’il veut que je lance en douceur. Seb me dit alors qu'il est confiant et que je peux « y aller franchement ». Bon ok, il semble sûr de lui alors j’y vais. Le fil part encore plus vite que la fois précédente, je sens rapidement que ça va mal finir alors je tente de le freiner avec mon doigt mais rien n’y fait, la ligne file comme une comète et s’arrache de la bobine…

« Bon, et bien je suis désolé Seb mais de toute évidence tu n’avais toujours pas assez de fil. Tu es vraiment sûr d’avoir 200m avant ton arraché ? »

Un peu agacé que je mette en doute sa parole, Seb me répond « Oui j’en suis certain, je sais quand-même remplir mes bobines ».

Obstiné, mon camarade sort sa dernière bobine. Ce coup-ci je lance en plomb posé sans forcer afin de limiter un peu la distance et la ligne reste entière. Quelle histoire !

1h40 : il se fait tard, le manque d’activité à longue distance m’a donné envie d’essayer de pêcher la bordure. J’attrape ainsi un petit marbré à 40m du bord mais il est juste à la maille et retourne donc à la mer.

2h30 : j’attrape encore un petit marbré en bordure, à environ 50-60m. Avec ses 21cm de long, il n’est pas assez gros et reprend la mer aussi tôt.

Le bilan des 3 dernières heures est un peu morose : il n’y a que du petit marbré au bord et pas le moindre poisson au loin. Je profite de ce temps calme pour me reposer un peu. Seb, de son côté s'est allongé sur le sable et pique un somme.

2h50 : J'attrape de nouveau un petit marbré en bordure, au mouron cette fois-ci. J'avais lancé la ligne de gauche en diagonal, le plus loin possible de mon poste pour ratisser la bordure à la recherche d'une zone de nourrissage mais je n'ai trouvé à nouveau que de petits poissons. Inutile d'insister, il n'y a rien définitivement d'intéressant à pêcher au bord.

3h50 : Comme l'activité est au ralenti, je commence à écailler mes poissons et à retirer les poux de leurs gueules. Certains marbrés ont la gueule remplie de larve grouillantes.

4h05 : Je capture une dorade de 25cm au mouron. Elle n'a pas marqué de touche et est certainement au bout du fil depuis bien longtemps car je la remonte déjà morte.

5h10 : Le jour commence à se lever, j'en profite pour prendre une photo souvenir.

5h25 : Une petite dorade inférieure à la maille vient mordre sur un ver de sable. La nuit a été vraiment très calme, seuls les ronflements de Seb me rappellent que je ne suis pas seul au monde.

6h : Je suis en train de trier mes appâts et de ranger mon matériel, une touche intervient sur un ver de sable. C'est un petit marbré de plus que je relâche.

Fin de la partie de pêche.

Pour une première sortie, le bilan est assez moyen mais je suis satisfait d'avoir pu enfin pêcher et m'amuser avec mes nouvelles cannes.

Seb de son côté n'a pas vraiment trouvé le poisson. A l'exception d'un marbré d'un peu plus de 30cm, il n'a pris que de petits individus ainsi que quelques chinchards. Cette plage que j'affectionne tant est définitivement compliquée pour lui, il n'y a jamais réalisé de bonne pêche et cette sortie n'a pas fait exception à sa règle.

Résultat final

18 prises enregistrées dont 4 prises inférieures à la maille et 6 marbrés atteignant tout juste la maille.

Tableau des prises