2 Juin 2018
Capot | Rien n'est jamais acquis à la pêche. Il y a parfois une différence radicale entre la théorie et la pratique que même 30 ans d'expérience ne suffiraient pas à combler.
Ce mardi 29/05/18 réunissait toutes les meilleurs conditions qui soient :
Avec des conditions pareilles il est impensable que je reste à la maison. La fièvre me prend, je le sais, je le sens, ce soir c'est LA SORTIE à ne pas manquer de l'année. Même si la pêche est difficile en ce moment, je ne me vois pas rentrer à la maison avec moins de 10 poissons que j'aurais sélectionné.
Pour profiter au maximum de la fin de journée et tenter de pêcher une belle dorade, je m'organise pour arriver sur la plage à 17h45. J'hésite longuement à tenter ma chance au Petit Travers qui m'a toujours donné de bons résultats par pleine lune et finis par choisir le confort des plages de Palavas (plus près de chez moi et la voiture est à 20m de la plage).
Il y a une petite houle qui lève des vagues de 50cm en bordure. L'eau est trouble et dans les 40 premiers mètres mais ensuite la mer est propre.
18h30 : Mes lignes sont à l'eau. J'ai des vers de sable sur la première canne, des vers américains sur la seconde et des bibis sur la troisième.
19h : Je n'ai pas eu la moindre touche mais je relève mes lignes pour inspecter les appâts. Les vers de sable sont intacts, les vers américains ont été attaqués et les bibis ont tout simplement disparus... il ne me reste qu'un tout petit anneau de peau.
Je réarme les lignes et relance en attendant l'arrivée de mon camarade Seb.
20h : Seb s'installe alors que je n'ai toujours pas eu la moindre touche. Mes appâts continuent de disparaître sur les lignes.
Une chose est étrange tout de même sur cette plage : les lignes paraissent terriblement lourdes quand on les ramène. Je pense que le sable est souple et donc que le plomb a tendance à s'ensabler facilement.
20h40 : Faute de touche, je prends quelques photos...
21h30 : J'inspecte mes lignes et trouve l'un de mes bas de lignes sectionné. Les perles qui maintiennent l'émerillon en place se sont décollées toutes les deux et sont venues s'encastrer dans la gaine de l'agrafe porte-plomb.
J'ai vraiment l'impression que quelque chose a tiré fortement sur le fil car il est impossible que cela puisse arriver au lancer, mais comme je n'ai pas vu la moindre touche je reste très perplexe. Le fil ne semble pas endommagé, je doute donc qu’un crabe soit l'auteur de ce sabotage.
22h : La mer se calme, la houle tombe mais il n'y a toujours pas la moindre touche. Nos appâts continuent de disparaître. J'essaye de remplacer les bibis par des couteaux. Les bas de lignes ne sont pas trop endommagés.
22h30 : Mes vers ont encore disparu mystérieusement mais pas les couteaux. Impossible que les crabes aient laissé un couteau à l'eau sans se jeter dessus s'ils avaient été sur le coup donc je commence à penser que les voleurs d'appâts sont de petits Sars.
23h30 : Tous mes appâts ont disparus, les couteaux y compris et bien entendu je n'ai pas eu la moindre touche. J'en ai assez, je plie le matériel et rentre me coucher.
Cette soirée qui devait être formidable s'est finalement montrée très décevante. Toutes mes croyances sont remises en question et surtout toutes mes connaissances des lieux que je pêche. Je ne sais plus où et quand il est bon de sortir pêcher cette année, c'est très perturbant.