20 Juin 2016
8 prises | Récit d'une sortie fructueuse, malheureusement interrompue par un orage après seulement 2h de pêche active. Dommage, car le poisson était présent.
Je suis en congés depuis une semaine et le temps a été mauvais jusqu'à présent. Bloqué devant la télé, je constate entre deux reportages sur les inondations en Île-de-France que la météo va enfin devenir un peu plus clémente dans le sud.
Ni une ni deux, je prends la direction de la mer pour ramasser des vers et des couteaux, puis je rentre chercher le matériel pour aller rejoindre mon acolyte Jean-Marie avec qui j'ai pris rendez-vous pour la soirée.
19h : J’arrive sur place et constate avec stupeur que ma petite plage préférée est partiellement occupée par des bouées. Un chenal a été mis en place très récemment et il va falloir faire avec pendant tout l’été.
Le vent incessant depuis plusieurs jours a refroidi l’eau et (par chance) aucun baigneur n’ose s’y aventurer. Je monte le matériel tranquillement.
Un petit vent frais de sud-ouest est là ainsi que quelques vagues qui laissent présager une mer en cours de formation. Le courant n'est pas fort, il n'est pas nécessaire de sortir les plombs portugais (pyramides), les plombs de casting 130g suffisent.
20h : Mes trois cannes sont en place. Toutes équipées de montages de 2m avec 2 empiles, les deux premières lancées avec des vers de sable et la dernière est chargée de couteaux.
La canne au couteau marque une touche timide peu de temps après le lancer, puis une seconde. Je la prends en main sens quelque chose de lourd. Faute de coups de têtes, je me demande si je ne suis pas en train de ramener une autre de mes lignes. Guillaume, venu dire bonjour, vérifie mes autres cannes et confirme qu’elles sont toujours tendues. Il suppose alors que ce doit être un gros crabe… et il a raison… Un énorme crabe vert, venu voler mon appât, est emmêlé dans le reste d’une ligne au bout de laquelle je trouve un plomb et un hameçon.
20h30 : Je relâche le crabe, recharge ma canne, et la relance. C’est aussi le moment de procéder à une vérification des autres montages. Je relève ma première canne, et constate qu’un bas de ligne a été endommagé, et le second est tout simplement sectionné. Les crabes font des ravages, espérons que l’arrivée de la nuit les fasse déguerpir. Je répare le montage et relance la canne. La dernière ligne n'est pas touchée mais complètement emmêlée par le courant.
21h : Les choses sérieuses démarrent avec une première touche franche au ver de sable. La dorade n’est pas très grosse, 28cm. J'en profite pour remonter la seconde canne et constate au même moment que la canne au couteau marque plusieurs touches mais elles seront sans suite.
21h30 : Je n’ai pas eu le temps de relancer mes deux autres cannes que les touches reprennent sur la dernière (au couteau). Je remonte une dorade de 23cm. la pauvre petite dorade n’a pas réussi à repartir, j’ai dû la garder à contrecœur. Je relance la canne au couteau et c’est donc la seule que j’ai à l’eau.
22h : Après avoir remis en état ma première ligne au ver, je réarme et la relance. Je tends ma ligne, place mon écureuil et pars enfiler d’autres vers pour armer la dernière canne qui ne pêche toujours pas. Je jette un coup d’œil à mon écureuil et le vois monter soudainement. Ça ne fait pas plus de 2 min que la ligne est à l’eau qu'un marbré de 33cm s’en est emparé.
22h30 : Une belle touche se produit au couteau, sur la seule canne restant alors à l’eau. Une dorade de 33cm est au bout. Je n’ai plus aucune canne à l’eau, toutes sont sur le sable en attente d’un nouveau bas de ligne ou d’un nouvel appât. Je commence à réparer et à réarmer.
23h : Je relance ma première canne avec de beaux vers de sable. Alors que j’étais en train de positionner mon écureuil sur le fil, voilà que celui-ci se met à monter sous mes yeux. La ligne n’a pas passé plus de quelques secondes à l’eau qu’un marbré de 26 cm est venu prendre un des vers.
La pluie commence à tomber. Ce n’était pas prévu et je ne suis pas équipé pour y faire face, de plus l’orage se rapproche dangereusement. On est obligé de plier le matériel en vitesse. Les touches continuent pourtant et je remonte un marbré de 36 cm pour 610g sur ma dernière canne.
Fin de la soirée, je suis mouillé et frustré d'avoir dû interrompre ma sortie mais j'ai la tête pleine d’espoir pour la prochaine. Le comble de l'histoire est que les intempéries ont cessé au moment où nous finissions de charger nos véhicules. Jean-Marie et moi avons hésité un instant à retourner pêcher, mais l'heure à présent tardive nous a convaincu de reprendre la route du retour.