8 Février 2019
Bonjour à tous !
En attendant que les beaux jours arrivent et que les sparidés reviennent sur les plages, j'ai mis en forme mes résultats de pêche depuis la création du blog (3 ans).
Ces statistiques vous renseigneront sur les secteurs qui m'ont le mieux réussi, les prises les plus courantes et les périodes les plus propices.
Nul | Mauvais | Moyen | Bon |
---|---|---|---|
Capot : Aucune prise | Sortie Difficile : Moins de 5 prises dignes d'intérêt | Sortie moyenne : 5 à 9 prises dignes d'intérêt | Sortie réussie : Au moins 10 prises dignes d'intérêt |
Je considère qu'une prise est digne d'intérêt quand le poisson est d'une espèce et d'une taille qui me semblent propice à la consommation, peu importe que je décide de le prélever ou de le relâcher.
Dans la mesure où les saisons du calendrier ne reflètent pas forcément le climat et le comportement du poisson, j'ai classé les mois de l'année de la manière suivante :
Début de saison | Saison chaude | Fin de saison | Saison froide |
---|---|---|---|
Mars Avril Mai |
Juin Juillet Août |
Septembre Octobre Novembre |
Décembre Janvier Février |
2016 a été une année un peu compliquée. L'activité des poissons s'est montrée très irrégulière et imprévisible. La bonne pêche d'un jour pouvait cacher le résultat médiocre du lendemain.
Le début de saison s'est montré calme avec un climat particulièrement frais. Les premières pêches entre les coups de vent et les orages ont été moyennes mais encourageantes grâce à la prise de quelques jolis marbrés.
A suivi une saison chaude très décevante. Les conditions climatiques instables ont poussé le poisson à se tenir loin du bord, rendant la pêche en plage difficile jusqu'à la fin du mois de juillet. Le mois d'août a été un peu meilleur mais les soirées de belles pêches sont restées rares.
Dans la continuité de l'été, la fin de saison a été elle aussi plutôt décevante à l'exception d'une ou deux belles sorties.
Le climat s'est montré doux en début de saison 2017 et les poissons ont répondu présent dès le mois d'avril. Par la suite des épisodes de vent ont rendu la pêche très aléatoire jusqu'à la fin du mois de mai.
L'arrivée des premières chaleurs fin mai a introduit un mois de juin exceptionnel, notamment grâce à une forte activité des muges dorés. Les poissons sont restés très actifs jusqu'au mois d'août où de gros épisodes de vent du nord ont prématurément refroidi l'eau. Pour la petite histoire, l'eau était si froide que plus aucun touriste ne se baignait.
Sans surprise, la fin de saison a été très mitigée. L'eau étant déjà froide depuis la seconde semaine du mois d’août, les poissons se sont réfugiés dans les couches d'eau stables des zones profondes et n'en sont sortis que pour les coups de mer.
En dépit de conditions climatiques favorables, le début de saison 2018 a été vraiment très compliqué. Chose inhabituelle, les marbrés étaient totalement absents des plages cette année. Faute de concurrence, les petites dorades s'en sont donné à cœur joie et ont sauté sur tous les appâts.
L'eau a mis beaucoup de temps à se réchauffer, les daurades se sont tenues sur les zones profondes jusqu'au mois de juillet. D'ailleurs, les pêcheurs en bateau ont profité d'un très bon mois de mai et juin, preuve que le poisson était là mais loin du bord. En surfcasting, les meilleurs lanceurs ont pu tirer leur épingle du jeu mais ils n'étaient pas nombreux.
A partir de juillet les daurades ont fait leur retour sur les plages. Les soirées de juillet, août et septembre ont été très bonnes dans l'ensemble. Quelques belles pièces rodaient à moins de 100m du bord mais il a fallu pêcher à longue distance pour trouver les bancs. Les daurades sont ainsi restées actives jusqu'aux premiers coups de mer du mois d'octobre.
Les statistiques révèlent que les plages qui me réussissent le mieux se trouvent sur les secteur du Grau-du-Roi, de La Grande-Motte et de Carnon.
A l'inverse, les plages de Palavas sont de toute évidence celles qui me posent le plus de problème. Lorsque l'eau est froide ou que la mer bouge, le secteur est envahi de crabes qui rendent la pêche quasiment impossible.
Les plages de Sète sont très bonnes en début de saison à condition de lancer très loin. J'ai beaucoup de mal à atteindre la distance requise (environ 160m) et pour cette raison je réussi rarement mes pêches à Sète.
Les plages de la Grande-Motte sont aussi très intéressantes à pêcher en début de saison, surtout les années où les marbrés sont présents.
Lorsque l'eau et chaude et que la durée du jour est à son maximum, j'obtiens mes meilleurs résultats sur les plages de La Grande-Motte et du Grau-du-Roi.
L'explication vient surtout du fait que je pêche beaucoup sur ces secteurs et que j'y plonge pour ramasser mes appâts. En conséquence, je connais très bien les fonds et choisis mes spots de pêche avec soin, ce qui augmente considérablement mes chances de prendre du poisson.
En fin de saison je concentre habituellement mes pêches sur les secteurs de La Grande-Motte et de Palavas. En conséquence, je n'ai pas de données sur les autres secteurs.
J'ai réalisé des pêches formidables à Palavas en fin de saison 2015 et 2016 mais j'ai aussi du faire face à de nombreuses déconvenues par la suite. En 2018, la fin de saison a été particulièrement bonne sur la Grande-Motte.
L'analyse des appâts est partiellement biaisée par le fait que je pêche en grande majorité avec des appâts que je récolte moi-même : vers de sable, couteaux et crabes.
A la lecture du graphique on pourrait penser que tous les appâts semblent meilleurs pour la Daurade que pour les autres espèces. En réalité il faut savoir que je pêche des secteurs où les daurades sont beaucoup plus présentes que les autres espèces. Les daurades représentent donc la très grande majorité de mes prises, peu importe l'appât utilisé.
Les statistiques confirment tout de même les mulets raffolent des demi-dures.
C'est avec des vers de sable (cordelles) que j'ai attrapé le plus grand nombre de prises. Ce n'est pas une grande surprise, le ver de sable est un excellent appât pour le surfcasting et j'en ai tout le temps un seau avec moi.
Fait intéressant, les statistiques démontrent clairement que le ver de sable est de très loin le meilleur appât pour pêcher le marbré. Plus de 97% de mes prises de marbré ont été réalisées grâce aux vers de sable.
Le couteau et le bibi sont de très bons appâts pour la daurade mais attirent aussi d'autres espèces comme le loup, le sar ou le congre.
Les crabes sélectionnent en priorité les daurades et sans surprise les demi-dures intéressent particulièrement les mulets.
En moyenne, 83% de mes prises atteignent la maille réglementaire de prélèvement (ou ne sont pas soumis à une maille). Dans l'ensemble, tous les appâts présentent un taux de prises maillées proches de la moyenne, à 10% près.
On notera toute de même que la pêche au crabe atteint 94% de prises maillées. La dure est un peu en dessous des autres appâts, victime des petits poissons les moins exigeants.
Les gros appâts comme les bibis, crabes et couteaux permettent de prendre des daurades un peu plus grosses que les vers. Ce n'est pas non plus une grande surprise pour moi.
Les résultats que j'ai pu obtenir sur le loup ne sont pas très représentatifs. C'est un poisson que j'attrape généralement par accident car je ne pêche pas les conditions les plus favorables pour les gros loups.
Au premier coup d’œil on constate que l'année 2017 a été meilleure que les autres avec un nombre moyen de 12.5 prises par partie de pêche, soit une progression de 43% par rapport à l'année précédente.
Cette progression s'explique par des mois de juin et juillet très favorables en 2017 alors que l'été 2016 avait été difficile. Ma progression au lancer a aussi contribué à la réussite ainsi que l'utilisation des perles flottantes à chaque sortie. Les montages à perles flottantes m'ont permis de diversifier la pêche en attrapant des chinchards, des bogues et des mulets.
En 2018 je suis revenus sur les basiques et ai concentré ma pêche sur les montages de fond pour rechercher en priorité les sparidés. Le nombre de daurade a ainsi augmenté et le nombre de poissons de passage a baissé (bogues, chinchards). J'ai également abandonné rapidement la pêche des mulets.
Pour terminer, il faut rappeler que l'absence des marbrés a beaucoup pénalisé les résultats des sorties 2018. On voit très bien sur le premier graphique que le nombre moyen de prises de daurades augmente chaque année alors que celui des marbrés est en chute libre.
A l'exception des mulets, qui sont les plus actifs entre mai et juin, aucune espèce n’apparaît préférer une saison plutôt qu'une autre dans les statistiques. Les conditions climatiques priment sur le calendrier. On voit d'ailleurs dans les graphiques que la meilleure saison n'est pas forcément la même d'une année à l'autre.
Attention toutefois, je ne pêche pas l'hiver et de ce fait il ne m'est pas possible de mettre en évidence la préférence du loup pour les eaux froides.
Pour mesurer ma capacité à réagir à la présence d'une espèce et à m'adapter pour la pêcher, j'ai calculé le nombre moyen de prises de chaque espèce pour les seules sorties où j'ai enregistré la prise d'au moins un individu.
Ainsi, les sorties où j'ai volontairement évité de pêcher une espèce (comme le mulet) sont exclues de l'analyse.
Dans l'ensemble, mes résultat sont en augmentation, signe que j'arrive de mieux en mieux à exploiter la présence d'une espèce sur la zone.
Les deux exceptions sont les Loups et les Marbrés. En effet, la prise de marbrés est en décroissance tout simplement en raison de leur présence réduite sur la côte. En conséquence, il n'est quasiment pas possible de pêcher correctement un banc.
Mes prises de loups sont souvent accidentelles et la majorités des individus que j'attrape sont de petite taille. Je fais aujourd'hui de mon mieux pour réduire les prises de petits loups qui sont des poissons fragiles.
La lecture du graphique révèle que les meilleurs résultats sont obtenus entre le Premier Quartier et la lune Gibbeuse Décroissante.
Contre toute attente, les résultats obtenus lors de la nouvelle lune et de la pleine lune sont loin de refléter ce à quoi je m'attendais. Ces deux lunes, théoriquement les plus favorables du mois, affichent des résultats discutables. La nouvelle lune présente une majorité de sorties aux résultats décevants alors que la pleine lune présente des résultats très contrastés : soit très bons, soit vraiment mauvais.
Pour compléter l'analyse précédente, j'ai calculé le nombre moyen de prise par sortie selon la lune et la saison. De cette manière je cherche à voir si une phase de la lune se montre plus efficace à une saison qu'à une autre.
Le graphique est sans appel : La pleine lune est excellente à la saison chaude mais est décevante en début et fin de saison. En début de saison, le premier croissant est excellent alors que la fin de saison est plus favorable lors des lunes gibbeuses.
Les statistiques d'un seul pêcheur sur une courte période de 3 ans ne suffisent pas à établir un véritable modèle de prévision de l'activité des poissons. Il me faudra encore quelques années d'observation pour pouvoir tirer des conclusions plus précises de mes expériences.
Les conditions météo ont une influence directe sur la présence des poissons et leur niveau d'activité en fonction des différents secteurs de pêche. De ce fait, il est difficile de choisir le secteur le plus propice sur la base des statistiques présentées ici, bien que certaines tendances commencent à se dégager.
Nous verrons ensemble dans quelques années si l'ajout de nouvelles données permettra d'obtenir un modèle de prévision plus précis qu'il ne l'est aujourd'hui.