8 Février 2019
Mis à jour le : 25/06/2024
En attendant que les beaux jours arrivent et que les sparidés reviennent sur les plages, j'ai mis en forme mes résultats de pêche depuis la création du blog (3 ans).
Ces statistiques vous renseigneront sur les secteurs qui m'ont le mieux réussi, les prises les plus courantes et les périodes les plus propices.
Nul | Mauvais | Moyen | Bon |
---|---|---|---|
Capot : Aucune prise | Sortie Difficile : Moins de 5 prises dignes d'intérêt | Sortie moyenne : 5 à 9 prises dignes d'intérêt | Sortie réussie : Au moins 10 prises dignes d'intérêt |
Je considère qu'une prise est digne d'intérêt quand le poisson est d'une espèce et d'une taille qui me semblent propice à la consommation, peu importe que je décide de le prélever ou de le relâcher.
Dans la mesure où les saisons du calendrier ne reflètent pas forcément le climat et le comportement du poisson, j'ai classé les mois de l'année de la manière suivante :
Début de saison | Saison chaude | Fin de saison | Saison froide |
---|---|---|---|
Mars Avril Mai |
Juin Juillet Août |
Septembre Octobre Novembre |
Décembre Janvier Février |
2016 a été une année un peu compliquée. L'activité des poissons s'est montrée très irrégulière et imprévisible. La bonne pêche d'un jour pouvait cacher le résultat médiocre du lendemain.
Le début de saison s'est montré calme avec un climat particulièrement frais. Les premières pêches entre les coups de vent et les orages ont été moyennes mais encourageantes grâce à la prise de quelques jolis marbrés.
A suivi une saison chaude très décevante. Les conditions climatiques instables ont poussé le poisson à se tenir loin du bord, rendant la pêche en plage difficile jusqu'à la fin du mois de juillet. Le mois d'août a été un peu meilleur mais les soirées de belles pêches sont restées rares.
Dans la continuité de l'été, la fin de saison a été elle aussi plutôt décevante à l'exception d'une ou deux belles sorties.
Le climat s'est montré doux en début de saison 2017 et les poissons ont répondu présent dès le mois d'avril. Par la suite des épisodes de vent ont rendu la pêche très aléatoire jusqu'à la fin du mois de mai.
L'arrivée des premières chaleurs fin mai a introduit un mois de juin exceptionnel, notamment grâce à une forte activité des muges dorés. Les poissons sont restés très actifs jusqu'au mois d'août où de gros épisodes de vent du nord ont prématurément refroidi l'eau. Pour la petite histoire, l'eau était si froide que plus aucun touriste ne se baignait.
Sans surprise, la fin de saison a été très mitigée. L'eau étant déjà froide depuis la seconde semaine du mois d’août, les poissons se sont réfugiés dans les couches d'eau stables des zones profondes et n'en sont sortis que pour les coups de mer.
En dépit de conditions climatiques favorables, le début de saison 2018 a été vraiment très compliqué. Chose inhabituelle, les marbrés étaient totalement absents des plages cette année. Faute de concurrence, les petites dorades s'en sont donné à cœur joie et ont sauté sur tous les appâts.
L'eau a mis beaucoup de temps à se réchauffer, les daurades se sont tenues sur les zones profondes jusqu'au mois de juillet. D'ailleurs, les pêcheurs en bateau ont profité d'un très bon mois de mai et juin, preuve que le poisson était là mais loin du bord. En surfcasting, les meilleurs lanceurs ont pu tirer leur épingle du jeu mais ils n'étaient pas nombreux.
A partir de juillet les daurades ont fait leur retour sur les plages. Les soirées de juillet, août et septembre ont été très bonnes dans l'ensemble. Quelques belles pièces rodaient à moins de 100m du bord mais il a fallu pêcher à longue distance pour trouver les bancs. Les daurades sont ainsi restées actives jusqu'aux premiers coups de mer du mois d'octobre.
L'année 2019 a été l'une des pires de toute mon expérience en surfcasting...
L'eau a eu énormément de mal à se réchauffer, les coups de vent du nord récurrents ayant contribué à maintenir l'eau en dessous des températures habituelles. Ces conditions auraient dû se montrer favorables à la présence des marbrés mais ceux-ci sont restés très timides (plus nombreux qu'en 2018 mais très en retrait en comparaison des années antérieures).
L'omniprésence de poissons juvéniles sur tous mes secteurs de pêche a très fortement entravé l'action de pêche. Les prises dépassant les 30cm se sont montrées rares lors des pêches nocturnes. Aucune session ne s'est distinguée par un rythme de pêche intense.
2020 a été une année très particulière en raison des deux périodes de confinement sanitaire lors de la crise COVID-19.
Le premier confinement a été instauré entre mi-mars et mi-mai alors que les conditions climatiques étaient idéales pour pêcher. D'ailleurs, tous ceux qui ont enfreint le confinement ont pu réaliser de très belles pêches en début de saison (ce qui n'est pas mon cas, car j'ai respecté les règles).
A la sortie du confinement, plusieurs épisodes de vent et de pluie se sont abattus la région, réduisant très fortement le nombre de créneaux propices à la pêche (une véritable torture psychologique après 6 semaines enfermé par beau temps). Il a fallu se résoudre à pêcher dans le vent, avec de maigres résultats.
Le climat s'est stabilisé à partir de la deuxième semaine de juillet mais les poissons sont restés capricieux. Cette année encore, les poissons juvéniles en grand nombre ont grandement perturbé la pêche. De plus, l'impossibilité de voyager à l'étranger pour raison sanitaire à concentrer les vacanciers sur la côte au point que les plages les plus proches des villes restaient occupées jusque tard en soirée (encore un problème pour pêcher). J'ai tenté de poser mes cannes sur des secteurs différents (moins fréquentés) mais ce fut sans grand succès.
Le second confinement de fin d'année nous a privé des meilleurs coups de mer. Voilà une année à oublier.
Ma saison 2021 a été très courte et n'est pas nécessairement représentative des résultats obtenus par mes camarades sur le reste de l'année.
Après une première session très prometteuse au début du mois de mars, j'ai été contraint de mettre la pêche de côté pour terminer à temps une série de travaux qui avait pris du retard en raison du confinement COVID du mois d'avril (merci le gouvernement). Ma saison de pêche n'a pu reprendre qu'à partir de Septembre.
Lors de ma reprise, tous les secteurs que j'ai tenté de pêcher étaient envahis de filets à portée de mes lignes. Je ne suis parvenu à pêcher tranquillement que d'octobre à début novembre où le poisson était en pleine activité à commencer par les dorades, puis les marbrés entre fin octobre et début novembre.
2022 est probablement l'une de mes meilleures années de pêche en surfcasting, si ce n'est pas tout simplement LA meilleure !
Ayant démarré ma saison de pêche très tard (fin juin) en raison d'aléas climatiques et de soucis de santé, j'ai concentré mes efforts sur les secteurs de Sète et Marseillan qui se sont révélés beaucoup plus productifs que les plages proches de chez moi (Palavas, Carnon, Grande Motte), surtout de septembre à novembre.
2022 rattrape 3 années consécutives frustrantes et décourageantes qui avaient entaché ma passion du surfcasting.
La saison 2023 s'est montrée très encourageante grâce à une très belle fin de saison sur le secteur de Marseillan qui a rattrapé un été en demi teinte.
Contraint d'attaquer la pêche très tard cette année encore (mi juin) et n'ayant pas été en mesure de pêcher régulièrement avant mi-août, je n'ai pas beaucoup d'information à partager sur le début de saison.
Néanmoins, j'ai pu observer une différence flagrante de résultat en fonction des secteurs pêchés. Les plages de Sète, habituellement très bonnes en été et plus faciles d'accès (moins de baigneurs) se sont montrées irrégulières au mois d'aout alors que celles de Marseillan ont véritablement brillé par la densité et la taille moyenne des prises. La présence plus importe des marbrés est un net avantage sur ce secteur qui ne m'a encore jamais déçu.
Les statistiques révèlent que les plages qui me réussissent le mieux se trouvent sur les secteur de Palavas et de Marseillan.
A l'inverse, les plages du Grau-du-Roi et de Carnon sont de toute évidence celles qui me posent le plus de problème car mes résultats y sont très irréguliers et souvent décevants. Lorsque l'eau est froide ou que la mer bouge, le secteur est envahi de crabes qui rendent la pêche quasiment impossible.
Les plages de Sète sont très bonnes en début de saison à condition de lancer très loin. J'ai parfois du mal à atteindre la distance requise (environ 150m) et pour cette raison je réussi rarement mes pêches à Sète.
Les plages de la Grande-Motte sont aussi très intéressantes à pêcher en début de saison, surtout les années où les marbrés sont présents (ce qui se fait rare depuis 2018).
Lorsque l'eau et chaude et que la durée du jour est à son maximum, j'obtiens mes meilleurs résultats sur les plages de La Grande-Motte et du Grau-du-Roi.
L'explication vient surtout du fait que je pêche beaucoup sur ces secteurs et que j'y plonge pour ramasser mes appâts. En conséquence, je connais très bien les fonds et choisis mes spots de pêche avec soin, ce qui augmente considérablement mes chances de prendre du poisson.
En fin de saison je concentre habituellement mes pêches sur les secteurs de Marseillan, Sète et Palavas. En conséquence, je n'ai que peu ou pas de données sur les autres secteurs.
J'ai réalisé des pêches formidables à Palavas en fin de saison 2015 et 2016 mais j'ai aussi du faire face à de nombreuses déconvenues par la suite. En 2018, la fin de saison a été particulièrement bonne sur la Grande-Motte. Depuis 2022, je termine mes saisons sur Marseillan où les plages sont agréables et peuplées d'espèces variées (dorades, sars et marbrés pour l'essentiel).
L'analyse des appâts est partiellement biaisée par le fait que je pêche en grande majorité avec des appâts que je récolte moi-même : vers de sable, couteaux et crabes.
A la lecture du graphique on pourrait penser que tous les appâts semblent meilleurs pour la Daurade que pour les autres espèces. En réalité il faut savoir que je pêche des secteurs où les daurades sont beaucoup plus nombreuses que les autres espèces. Les daurades représentent donc la très grande majorité de mes prises, peu importe l'appât utilisé.
Les statistiques confirment tout de même que les mulets raffolent des demi-dures.
C'est avec des vers de sable (cordelles) que j'ai attrapé le plus grand nombre de prises. Ce n'est pas une grande surprise, le ver de sable est un excellent appât pour le surfcasting et j'en ai tout le temps un seau avec moi.
Fait intéressant, les statistiques démontrent clairement que le ver de sable est de très loin le meilleur appât pour pêcher le marbré. Plus de 97% de mes prises de marbré ont été réalisées grâce aux vers de sable.
Le couteau et le bibi sont de très bons appâts pour la daurade mais attirent aussi d'autres espèces comme le loup, le sar ou le congre.
Les crabes sélectionnent en priorité les daurades et sans surprise les demi-dures intéressent particulièrement les mulets.
En moyenne, 76% de mes prises atteignent la maille réglementaire de prélèvement (ou ne sont pas soumis à une maille). Dans l'ensemble, tous les appâts présentent un taux de prises maillées proches de la moyenne, à 10% près.
On notera toute de même que la pêche au crabe atteint 94% de prises maillées. La dure est un peu en dessous des autres appâts, victime des petits poissons les moins exigeants.
Les gros appâts comme les bibis, crabes et couteaux permettent de prendre des daurades un peu plus grosses que les vers. Ce n'est pas non plus une grande surprise.
Les résultats que j'ai pu obtenir sur le loup ne sont pas très représentatifs. C'est un poisson que j'attrape généralement par accident car je ne pêche pas les conditions les plus favorables pour les gros loups.
Au premier coup d’œil on constate que l'année 2017 a été meilleure que les autres avec un nombre moyen de 12.5 prises par partie de pêche, soit une progression de 43% par rapport à l'année précédente.
Cette progression s'explique par des mois de juin et juillet très favorables en 2017 alors que l'été 2016 avait été difficile. Ma progression au lancer a aussi contribué à la réussite ainsi que l'utilisation des perles flottantes à chaque sortie. Les montages à perles flottantes m'ont permis de diversifier la pêche en attrapant des chinchards, des bogues et des mulets.
En 2018 je suis revenus sur les basiques et ai concentré ma pêche sur les montages de fond pour rechercher en priorité les sparidés. Le nombre de daurade a ainsi augmenté et le nombre de poissons de passage a baissé (bogues, chinchards). J'ai également abandonné rapidement la pêche des mulets.
Pour terminer, il faut rappeler que l'absence des marbrés a beaucoup pénalisé les résultats des sorties 2018. On voit très bien sur le premier graphique que le nombre moyen de prises de daurades augmente chaque année alors que celui des marbrés est en chute libre.
A l'exception des mulets, qui sont les plus actifs entre mai et juin, aucune espèce n’apparaît préférer une saison plutôt qu'une autre dans les statistiques. Les conditions climatiques priment sur le calendrier. On voit d'ailleurs dans les graphiques que la meilleure saison n'est pas forcément la même d'une année à l'autre.
Attention toutefois, je ne pêche pas l'hiver et de ce fait il ne m'est pas possible de mettre en évidence la préférence du loup pour les eaux froides.
La lecture du graphique révèle que les meilleurs résultats sont obtenus entre le Premier Quartier et la lune Gibbeuse Décroissante.
Contre toute attente, les résultats obtenus lors de la nouvelle lune et de la pleine lune sont loin de refléter ce à quoi je m'attendais. Ces deux lunes, théoriquement les plus favorables du mois, affichent des résultats discutables. La nouvelle lune présente une majorité de sorties aux résultats décevants alors que la pleine lune présente des résultats très contrastés : soit très bons, soit vraiment mauvais.
Pour compléter l'analyse précédente, j'ai calculé le nombre moyen de prise par sortie selon la lune et la saison. De cette manière je cherche à voir si une phase de la lune se montre plus efficace à une saison qu'à une autre.
Le graphique est sans appel : si la saison chaude et la fin de saison suivent à peu près la même tendance, avec notamment une très forte activité par pleine lune, le début de saison est en revanche nettement meilleur entre la nouvelle lune et le premier quartier, les résultats chutant lors des autres phases.
Faute de statistique par pleine lune en début de saison, le graphique présente une aberration qu'il conviendra de corriger à l'avenir en intégrant davantage de données.
Les statistiques d'un seul pêcheur sur une période de 8 ans ne suffisent pas à établir un véritable modèle de prévision de l'activité des poissons. Il me faudra encore quelques années d'observation pour pouvoir tirer des conclusions plus précises de mes expériences tout en sachant que j'omets volontairement des paramètres essentiels comme la température par exemple ou bien la météo.
De ce fait, il est difficile de tirer des conclusions fiables et d'établir une règle sur la base des seules statistiques présentées ici. Bien que certaines tendances commencent à se dégager, il faut garder en tête que les conditions météo ont une influence notable sur la présence des poissons et leur niveau d'activité en fonction des différents secteurs de pêche.
Nous verrons ensemble dans quelques années si l'ajout de nouvelles données permettra d'obtenir un modèle de prévision plus précis qu'il ne l'est aujourd'hui.