Surfcasting Méditerranée

La dorade royale est-elle aussi méfiante qu'on le prétend ?

Bonjour à tous,

Depuis mes débuts en bord de mer, j’entends dire que la dorade royale est très méfiante. Cependant, comme beaucoup d'entre vous, il s’agit du poisson que j’attrape le plus souvent depuis mes débuts. Ce paradoxe m’amène à m’interroger sur le véritable degré de méfiance de la dorade royale (daurade).

La dorade royale est-elle aussi méfiante qu'on le prétend ?

Introduction

Aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours entendu parler de la méfiance de la dorade royale. Certains disent qu'il s'agit d'une des espèces les plus méfiantes qui soit, au point de la rendre légendaire.

Les pêcheurs de dorades évoquent une pêche technique où la finesse et la discrétion sont primordiales pour réussir à tromper le poisson. Cela semble logique si la méfiance de la dorade est à la hauteur de sa réputation. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de faire une comparaison avec les pêches fines et techniques que j'ai pratiquées en eau douce où les poissons sont difficiles car craintifs et éduqués par le no-kill. La pêche en eau douce a été pour moi une forme d'école de la finesse et de la discrétion.

Le coup, la carpe et la truite au toc sont trois pêches différentes qui m'ont demandées des efforts d'apprentissage technique significatifs avant de réussir mes sorties. Je m'attendais donc à ce que la dorade, réputée méfiante, m'inflige quelques déconvenues à mes débuts... mais non, les prises de dorades sont arrivées très vite. La plupart de mes amis témoignent d'ailleurs de la même chose : ils ne sont pas restés capots très longtemps lorsqu'ils ont débuté.

Au regard de la facilité à obtenir des résultats en bord de mer, j'ai beaucoup de mal à comprendre quel comportement du poisson est jugé difficile ou méfiant. La réputation de la dorade ne colle clairement pas à la réalité que j'observe. Soit il s'agit d'un poisson effectivement difficile et j'ai la chance de ne connaître que des pêcheurs talentueux, soit sa réputation est exagérée et il y a matière à le démontrer (ce qui me parait plus vraisemblable).

La méfiance chez les poissons

Avant de nous intéresser précisément à la dorade royale, il convient de réfléchir sur ce qui caractérise un comportement de méfiance chez un poisson que l'on tente de pêcher.

On peut aisément définir quelques situations qui sont de signes de méfiance. Certains scénarios ne sont peut-être pas applicables à la dorade mais ils représentent tout de même des manifestations de méfiance chez certaines espèces de poissons.

Le poisson est craintif.

Diverses espèces sont particulièrement craintives et fuient la présence humaine ainsi que toute activité anormale dans leur environnement comme du bruit, de l'agitation ou un signe de présence inhabituelle.

Les truites sauvages sont de bons exemples de poissons craintifs qui refusent un appât mal présenté et se cachent lorsqu'elles perçoivent quoi que ce soit de suspect. Un mouvement à la surface ou simplement une ombre suffit à déclencher leur fuite. Il est important de se faire discret au bord de l'eau.

La capture du poisson demande beaucoup de technique et d'expérience.

Un poisson méfiant va se montrer difficile à attraper. Il est compliqué d'obtenir des touches et/ou de piquer le poisson. Le poisson mord mal et occasionne régulièrement des touches sans suite, ratées ainsi que des décrochages.

Réussir à pêcher un poisson difficile demande un certain savoir-faire technique qui ne s'aquiert qu'avec l'expérience. Les débutants peuvent mettre longtemps à attraper un poisson difficile. 

Les gros spécimens sont les plus méfiants.

C'est un principe qui se défend : si le poisson est parvenu à grossir alors c'est certainement que son comportement lui a permis d'assurer sa survie.

On peut donc raisonnablement penser qu'un individu de grosse taille présente un niveau de méfiance supérieur à ses congénères.

L'affolement du premier poisson piqué fait fuir tous les autres.

Au sein d'un banc, un poisson qui se met à fuir un danger entraine avec lui tous ses congénères. Il s'agit d'un réflexe de survie que l'on retrouve chez de nombreux animaux grégaires (poissons, oiseaux, bétail, grands herbivores,...).

En conséquence, on peut envisager qu'un poisson très méfiant soit amené à fuir au premier signe d'affolement d'un individus de son banc, comme un poisson piqué par un hameçon.

Il refuse toute présentation non naturelle de l’appât.

Un poisson qui se méfie d'un piège tendu par le pêcheur est supposé refuser toute présentation suspecte de l'appât qui ne lui semble pas naturelle.

Il délaisse les appâts qu'il ne connait pas dans son milieu naturel et se détourne de montages présentant des accessoires artificiels.

Les montages demandent de la finesse et de la discrétion.

Que ce soit pour accroitre la discrétion du montage ou pour soigner la présentation de l'appât, il faut parfois prendre le risque de pêcher fin pour s'assurer d'une chance de capturer un poisson très méfiant.

Il peut également être nécessaire d'optimiser la discrétion du montage. Ainsi, à titre d'exemple, les carpistes en viennent à camoufler leurs montages en imitant les algues sur les parcours soumis à une importante pression de pêche. Par le biais du no-kill, les carpes relâchées à plusieurs reprises finissent par s'adapter et deviennent de plus en plus difficiles à duper.

Au moindre doute, le poisson méfiant recrache l’appât.

Il parait évident qu'un poisson prétendu méfiant doit immédiatement recracher l'appât et le délaisser s'il perçoit quoi que ce soit d'anormal. Sinon, en quoi serait-il méfiant ?

 

Confronter la légende à la réalité

En ayant préalablement défini ce qui caractérise la méfiance chez un poisson, nous allons pouvoir vérifier si le comportement de la dorade correspond au profil du poisson méfiant.

Cette démarche de réflexion suit les principes de la "méthode hypothético-déductive". D'abord on émet une hypothèse, puis ont décrit ce qui doit se produire si celle-ci est vraie et enfin on vérifie que les prédictions soient correctes.

1) Hypothèse : Énoncer une théorie ou une hypothèse.
La dorade royale est un poisson très méfiant.

2) Prédiction(s) : Définir ce que l'on doit constater si l'hypothèse est vraie.
Si la théorie est vraie alors la dorade royale doit présenter les signes de méfiance décrits précédemment (crainte, poisson difficile à pêcher, refus des appâts mal présentés, besoin de finesse et de techniques évoluées).

3) Vérification(s) : Au moyen d'expériences et d'observations, on cherche à vérifier les prédictions. S'il existe un contre-exemple alors la prédiction est invalide.
Nous allons passer chaque scénario de méfiance à la loupe pour voir si la dorade confirme la règle ou bien y déroge.

Vérifions le cas de la dorade royale

1) La dorade est-elle craintive ?

Réponse : Non, la dorade n'est pas un poisson craintif.

La dorade royale ne présente pas un comportement de crainte à l'image de poissons comme la truite par exemple. Vous pouvez faire du bruit au bord de l'eau ou même nager à proximité d'un banc de dorade sans difficulté.

Lorsque je ramasse des appâts en plongée, les dorades s’approchent au plus près pour dénicher de la nourriture dans le sable que je soulève. Il est même possible de les nourrir à la main, les poissons gobent les appâts sans aucune hésitation ni signe de méfiance.

Pourtant, quoi de plus suspect pour un poisson sauvage que de recevoir de la nourriture de la part d'un homme ? On s'attendrait à ce qu'un poisson méfiant garde ses distances et refuse de la nourriture donnée à la main, ce qui est justement le cas des truites.

2) Est-elle difficile à capturer et demande-t-elle un bon niveau technique ?

Réponse : Non, la dorade ne semble pas aussi difficile que d'autres espèces.

Le fait que des pêcheurs débutants ou occasionnels sans très grande expérience (comme des vacanciers) parviennent à prendre des dorades indique qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un très gros niveau technique pour pêcher ce poisson. Dans mon entourage, beaucoup de pêcheurs témoignent eux aussi avoir pris des dorades dès leurs débuts, malgré des montages basiques et un niveau technique limité.

Si la dorade était méfiante au point d'être un poisson difficile, alors sa pêche demanderait de la technique, de l'expérience et des montages sophistiqués sans quoi le poisson mordrait mal. Or la dorade ne mord pas plus mal que d'autres poissons et des montages simples (voire grossiers) fonctionnent.

3) Les grosses dorades sont-elles plus méfiantes ?

Réponse : Peut-être, mais certains exemples amènent un gros doute.

Il est difficile de dire si la dorade devient plus méfiante en grossissant ou si celle-ci a réussi à grossir parce qu'elle était plus méfiante que ses congénères dès son plus jeune âge.

Une chose est sûre, les gros spécimens sont plus rares et plus difficiles à cibler car ils évoluent souvent en solitaire lorsqu'ils arpentes les plages. Un pêcheur qui vise les gros spécimens et met tout en œuvre pour les cibler aura nécessairement moins de touches que celui qui vise des poissons de taille moyenne. Ce n'est pas une conséquence de la méfiance des gros poissons, mais bien le fait de leur nombre inférieur et de leur caractère solitaire.

Une doute plane quand-même car si les gros spécimens sont les plus méfiants, alors comment se fait-il qu'ils se laissent capturer sur des engins de pêche professionnels aussi peu discrets que des palangres ?

4) Est-ce que les dorades fuient la zone si l'une d'elles est capturée ?

Réponse : Non, la dorade ne fuit pas la zone lorsqu'un congénère est capturé.

Les prises successives de dorades sont fréquentes. Un poisson piqué et affolé que l'on extrait de force de son banc n'entraine pas la fuite des autres individus. Même chose pour un poisson qui se décroche ou que l'on relâche. Il est courant de réaliser d'autres prises par la suite.

En cela la dorade n'est pas différente d'autres espèces qui vivent en banc, ni moins méfiante ni plus méfiante (match nul).

5) La dorade refuse-t-elle toute présentation non naturelle de l’appât ?

Réponse : Non, la dorade ne se méfie pas d'une présentation artificielle.

Un appât mal présenté ou accompagné d'accessoires artificiels devrait éveiller les soupçons d'un poisson méfiant, sinon je ne vois pas ce qui permet d'affirmer qu'il est méfiant. Pourtant la dorade se laisse aisément tenter par des artifices de teasing colorés ou lumineux qui vont à l’encontre d’une présentation naturelle. Les accessoires comme les perles flottantes, les gommes de fond ou les plombs phosphorescents sont même très efficaces sur les dorades !

Les têtes plombées utilisées pour la pêche au Tenya* sont un autre exemple de présentation artificielle d'un appât qui ne dérange pas les dorades.
*Comme la pêche au Tenya s'apparente plus à la pêche au leurre, je veux bien envisager qu'elle agit davantage sur l'agressivité et l'opportunisme du poisson que sur son comportement d'alimentation.

6) Faut-il pécher fin et discret pour prendre des dorades ?

Réponse : Non, la dorade ne demande pas une grande finesse ni une grande discrétion.

Les diamètres de fils utilisés pour pêcher la dorade ne sont pas des plus fins. On pêche aisément des dorades avec des nylons de fort diamètre (25 à 30/100).

Mon ami Xavier, qui pêche la dorade royale en bretagne, utilise communément des bas de ligne en 35/100 à 40/100 pour brider les gros spécimens dans les zones abrasives. C'est une pratique également courante sur toute la côte océanique.

Rappelons aussi que les professionnels pêchent la dorade sur des palangres et des baos qui terminent en nylon de 50/100. Ce sont des pièges bien plus grossiers que votre ligne de pêche et pourtant très efficaces sur les grosses dorades.

Le besoin de discrétion est également très discutable si l'on considère que l'on peut prendre des dorades sur des montages aux accessoires colorés voire lumineux. Toutefois, les montages les plus grossiers se montrent généralement moins efficaces.

7) Est-ce que la dorade recrache l’appât au moindre doute ?

Réponse : Non, la dorade ne délaisse pas forcément l'appât si elle ressent la ligne.

Avant de chercher à répondre à la question il faut déjà noter que les dorades peuvent avoir tendance à saisir et recracher plusieurs fois leurs proies, surtout les proies les plus imposantes comme les crustacés et les mollusques. Cela n'a rien à voir avec de la méfiance, c’est un comportement naturel facilement observable en plongée et parfois même depuis la surface dans les ports.

Plutôt qu'un long discours, je vous propose de visionner les vidéos ci-dessous. Vous y verrez que les dorades ne sont pas perturbées par le fait de tirer sur une ligne ni de traîner un plomb. Elles n’abandonnent pas l’appât pour autant.
Elles ne sont pas effrayées non plus après s'être piquées à l’hameçon, ni plus méfiantes après s'en être dégagées. Vous pourrez voir qu'elles reviennent attaquer l’appât jusqu’à le terminer. Leur comportement n'a vraiment rien de méfiant.

Observations en vidéo

Les observations en plongée montrent que la dorade n'est pas perturbée par la ligne ou le plomb. Cela contredit totalement la théorie du poisson méfiant qui recrache l'appât lorsque le fil n'est pas libre de coulisser.

Vidéo 1 : La camera est placée sur le fil en guise de plomb. On peut voir les dorades traîner la caméra et revenir malgré tout sur l’appât pour le terminer. En plus de cela, le fil est bien visible (gros diamètre) mais les dorades s'en moquent éperdument.

Vidéo 1 : Tirer sur le fil avec insistance ne pose aucun problème aux dorades

Vidéo 2 : Une dorade s’attaque à un bibi, avale un morceau traversé par le fil et tire sur la ligne avec insistance comme un chien en laisse. Elle se libère finalement en recrachant le bout de bibi mais retourne immédiatement attaquer l'appât.

Vidéo 2 : Après s'être libéré de la ligne, le poisson revient immédiatement attaquer l'appât

Vidéo 3 : Un bas de ligne très court est déposé devant la caméra avec un crabe comme appât. Une petite dorade royale s’acharne dessus en traînant le plomb. Vous remarquerez qu'elle ne se met à paniquer que lorsqu'elle se pique à l'hameçon.

Vidéo 3 : Le bas de ligne court et le plomb ne dérangent pas le poisson

Conclusion des observations

Ces quelques vidéos illustrent le fait que le poisson ne se méfie pas d’un piège. Les montages ne sont pas discrets du tout et pourtant le poisson vient mordre à l'hameçon. Une fois en contact avec le fil et le plomb, il ne cherche pas à recracher l'appât comme on pourrait le croire, il insiste dans le but de s'en emparer.

Aucune des observations ne permet de mettre en évidence un comportement particulièrement méfiant de la dorade, en tout cas pas plus méfiant qu'une autre espèce. La théorie est réfutée.

Je me doute bien que certains d'entre vous continueront à défendre bec et ongles l'idée que la dorade est très méfiante. Je les invite donc à participer au débat en me donnant des éléments concrets qui étayent leur affirmation.

Je suis prêt à entendre que les signes de méfiance proposés plus haut sont incorrects, mal formulés ou exagérés si vous me proposez d'autres critères objectifs pour évaluer le niveau de méfiance du poisson.

Indiquez-moi dans ce cas un comportement caractéristique de la dorade que vous jugeriez comme un signe manifeste de sa méfiance supérieure à la normale et dites-moi à quel autre poisson du bord de mer vous a comparez pour penser qu'elle est beaucoup plus méfiante (le gobie ne compte pas).

Je me ferai un plaisir de réviser l'article en tenant compte de votre contribution. Pour l'instant, je ne vois absolument rien qui confirme la prétendue méfiance de la dorade, surtout lorsque je compare avec des espèces d'eau douce bien plus difficiles à attraper, qui demandent de l'expérience, de la finesse et de la ruse.

Pourquoi cette légende ?

On l’a vu dans le reste de l’article, si l’on s’intéresse de près au comportement de la dorade alors il est facile de constater qu’elle n'est pas un poisson aussi méfiant que le prétend la légende. Comment expliquer alors l'apparition de cette croyance et pourquoi continue-t-elle à circuler ?

D'où peut provenir la légende ?

De toute évidence, la légende est née d’une méconnaissance du comportement du poisson que j’envisage essentiellement sous l’angle d’un manque d’observation objective. Sa raréfaction aussi peut être mise en cause.

Un manque d'expérience comparative
Une interprétation faussée par une logique humaine
La raréfaction du poisson
Pourquoi la légende persiste ?

En dépit de tous les éléments qui la contredisent, la légende selon laquelle la dorade est "extrêmement méfiante" court toujours. Elle est presque devenue indéracinable tant elle est ancrée dans l’esprit des pêcheurs (et ce n’est pas la seule croyance de ce genre à avoir la peau dure).

Je ne vois que deux explications possibles à une rumeur aussi tenace : soit les pêcheurs n’ont jamais été contraints de remettre en question leur croyance, soit ils en tirent un bénéfice, un confort ou une forme de satisfaction qu'ils ne veulent pas compromettre.

Se préparer au pire ne peut pas nuire
Aucun besoin d'adaptation ne s'est pas imposé
Des produits qui surfent sur nos croyances
Appartenance à la communauté
Le confort d'une explication simple
Satisfaction et valorisation de soi

Conclusion

Si vous avez toujours pêché en bord de mer alors il y a fort à parier que vous ayez grandit avec la légende selon laquelle la dorade royale est très méfiante. Elle fait probablement partie de votre culture halieutique.

Pourtant, en y regardant de plus près, on s'aperçoit aisément que la dorade n’est pas un poisson extraordinairement méfiant en comparaison d'autres espèces (je vous l'accorde, elle est quand-même plus difficile qu'un gobie). Sa pêche n'en demeure pas moins passionnante car elle réserve son lot de surprises à bien des égards.

Le fait de considérer le poisson comme exagérément méfiant inculque au pêcheur des principes de précaution qui limitent sa créativité et ses capacités d'adaptation. Or, la réussite de la pêche en surfcasting réside dans la faculté du pêcheur à réagir aux conditions du moment en choisissant le montage le plus approprié et en plaçant convenablement sa ligne. Il doit donc laisser de côté ses préjugés pour envisager librement des solutions variées.

En acceptant de remettre en question vos croyances, vous allez élargir le champ des possibilités en terme de montage et d'approche technique. Vous vous autoriserez l'usage de montages jugés moins discrets mais dont la structure plus évoluée apporte un fonctionnement différent vous permettant de varier votre action de pêche (présentation différente des appâts, prospection de plusieurs couches d'eau car le poisson n'est pas toujours au fond, travail sur la compétition alimentaire, etc).

Le comportement alimentaire de la dorade royale est loin d’être trivial. Certains jours elle est boudeuse, d'autres jours elle se jette avidement sur tout ce qu'on lui présente. Enfin il y a des moments où elle est simplement absente de la zone et il n'y aura rien que vous puissiez y faire. Il est maladroit de résumer son comportement par une croyance simple sous prétexte qu'on ne la comprend pas totalement, et encore plus maladroit d'en suivre les principes sans avoir cherché à les vérifier.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Moi je pense que vous avez complètement raison, j'ai bien lu votre résumé et je suis persuadé car a plusieurs reprises j'ai pû constater que la dorade n'es pas méfiante du tout.
Répondre
J
J’arrive parfois à les nourrir à la main en plongée, c’est dire que l’on arrive facilement à les mettre en confiance.
A
RE , tous les poissons sont plus ou moins méfiants en fonction des endroits où ils vivent .Leurs comportement et fonction de beaucoup de choses : de l'endroit où ils sont , profondeur , courant , ...ect !de l'époque , saison ! des conditions météos !! Comme nous ils ont des bons et des mauvais moments , avec la faim plus ou moins comme tous les êtres vivants de notre planète !! <br /> comme nous , la présentation aura son importance , si la faim est là plus ou moins parce qu'il faut prendre des forces pour ce qui va suivre ou reprendre des forces parce que on a beaucoup donné .. Les menus !! comme nous certains jours , certaines époques !! <br /> Je pense que si l'on essaye et surtout que l'on comprend tout ça on aura plus de chance de faire ce qu'il faut au bon moment !! <br /> Merci pour ces explications vécues , qui restent l'A B C de toutes pêches ! savoir oser restera pour moi la meilleure façon d'apprendre !<br /> Tight lines , pad
Répondre
G
Erreur dans mon commentaire précédent. je rectifie :Je pêche la dorade avec un URFE - fait maison- avec un Trainard et non un coulissant.<br /> Avec mesd excuses.
Répondre
J
C’est un accessoire très pratique et facile à réaliser. J’en ai toujours quelques-uns avec moi même si je ne les utilise quasiment jamais.
G
Très bon article. Je pêche la dorade avec un URFE et un coulissant de + ou - 2 m en fonction des courants et la possibilité d'une empile sur le corps de ligne. Accessoire très pratique avec une rigidité appréciable ( distance, peu d'emmêlements...) que je préfère de loin au montage coulissant. Sauf en digue où ce dernier est plus efficace. <br /> Concernant la dorade, en plage, 80 % pesant entre 1 et 2,5 kg, ont eu une attaque très directe et violente sur les appâts proposés : crabe, bibi de Sète ou bibi " à l'espagnole", voire même sur couteau décortiqué.<br /> Par contre, en digue ou en avant port, avec les mêmes appâts, rares attaques aussi violentes, plus d'appâts explosés ou vidés ( crabes ) et prises plus rares.<br /> Je précise que j'utilise des hameçons à hampe courte, renversés, forts de fer, de taille 4 et 2.
Répondre
N
Bonsoir je pêche en coulissant depuis peux beaucoup plus de prises de dorades quand auto ferr ant ou alors a force de lancé je gagne de la distance
Répondre
J
Je ne pense pas que ce soit le montage en lui-même qui soit plus efficace, je suis même certain qu’il n’a aucun avantage sur un montage à empiles si ce n’est qu’il est plus facile et rapide à réaliser.<br /> <br /> Pour en avoir discuté avec quelques champions, tous sont d’accord pour dire que le montage coulissant n’est pas plus efficace qu’un montage traînard correctement réalisé.<br /> <br /> J’ai déjà traité de ce sujet dans l’article sur le montage coulissant.<br /> Les espagnols pêchent beaucoup avec des URFE et ont d’excellents résultats.
S
Merci pour le sujet. Moi personnellement j'ai eu plus de dor1des avec la ligne détendu j 'en conclue peut être à tort que la tension sur la ligne éloigne le poisson le grappin avec un courant latéral assez fort est aussi à privilégier
Répondre
P
Slt péchous!!!<br /> je pense que cette "légende" est fondée sur le fait que les dodos n'engament rarement du premier coup, et revienne tater les appats à plusieurs reprises, ce qui du coup donne l'impression au pecheur d'un poisson méfiant ou "souvent" de touches subtiles , en comparaison avec d'autres poissons comme le Loup qui lui gobe en général...
Répondre
J
C'est une explication valable également. Les divagations qui en découlent sont en revanche nombreuses et semblent presque sans limite.<br /> <br /> L'attitude du poisson n'est la même s'il s'agit d'un petit ver qu'elle peut gober ou bien s'il s'agit d'un gros appât dur qu'elle doit casser. De toute évidence, la différence de comportement n'est pas le reflet d'un niveau de méfiance différent en fonction des appâts, mais sa capacité à le gober ou pas.
J
Je me permet de te répondre et saches que j’aime débattre des idées,cest ce qui permet d’avancer dans la lumière..<br /> Je fais également les couteaux en plongeant,ce matin encore et il m’est arrivé d’être rejoint par de jolis spécimens et bien sur le bruit de la coquille cassées et les morceaux restés au fond de l’eau les avaient attirés. (Preuve d’une certaine intelligence ?) la ou je veux en venir c’est est ce qu’on pourrait pas se dire qu’en fait elle est très intelligente puisqu’elle sait que nous ne pourrions jamais l’attraper…(?) c’est un peu comme observer les poissons avec un harpon et sans..<br /> Est ce qu’avec un fil et un hameçon dans le couteau les auraient elles mangés (?) <br /> Sa curiosité, son assurance et sa capacité à identifier un danger ou pas son des choses difficiles à prouver mais qui pourrait démontrer une certaine intelligence (?) <br /> Mais alors pourquoi des fois elle se laisse prendre si bêtement (?) <br /> Bonne chance pour ton article et un grand respect pour ce travail que tu nous offre et que tu t’es donné la peine de faire et de continuer à peaufiner .. <br /> A bientôt au bord de l’eau peut être :)
Répondre
J
Amuse toi à laisser traîner une ligne à main derrière toi avec un couteau quand tu plonges. Je l’ai fait un matin avec un fil de gros diamètre qui trainait dans ma voiture, elles attaquent quand-même.<br /> Quand elles sont en phase d’alimentation et qu’elles sont en en groupe, elles se jettent plus plus vite sur les appâts. Le comportement de compétition alimentaire les pousse à ne pas hésiter trop longtemps.
J
Bonjour,<br /> J’aime beaucoup l’approche psychologique dans le monde de la pêche,c’est intéressant et sujet à de longue discussions.<br /> Ce qui me vient à l’esprit après avoir lu cet article c’est le comportement du pêcheur lui même, il y a peut-être l’EGO du pêcheur qui aime à penser que leurrer une daurade reviendrais à attraper un thon sur une canne à coup..lol<br /> Plus le poisson est méfiant et plus le pêcheur est bon…Pour ma part j’ai pêché des poissons trophés..brochet..truite..loup..silure..etc bien plus facilement que certains de leurs congénères plus petit .. Pour en revenir à cette fameuse Daurade et sa légendaire méfiance,je dirais que ton article et bien complet mais qu’il est difficile de tirer des conclusions arrêtées..Je trouvé de part mon expérience qu’il y a tellement de paradoxe, je peux caresser une truite mais je ne le ferais jamais avec une daurade..Je sais,la daurade est en pleine eau et la truite contre un rocher, mais tout de même,elle pourrait partir au bout d’un moment..je ne sais pas..<br /> J’ai comme toi et beaucoup d’autres une certaine expérience de la pêche,eau douce compris et il y a une chose que je me suis rendu compte et qui ne change pas en revanche, c’est nous..<br /> Alors je rajouterais que le pêcheur et son ego aime à voir certains poissons beaucoup plus méfiant..et puis l’on peut tellement parler de la belle au sourcils d’or avec romantisme alors on peut lui accorder sa méfiance légendaire même si ..
Répondre
J
J’ai essayé de ne pas faire trop sur l’ego et l’orgueil car je crains que le paragraphe passe mal si j’étaye davantage.<br /> Tu as raison, on arrive à caresser et même attraper une truite à la main dans un trou ou sous un rocher mais en pleine rivière c’est un vrai défi. En nourrir une à la main est quasiment impossible alors que les daurades finissent par se laisser tenter.
A
Je ne suis pas surpris de ta proposition. C'est bien vu. Aussi le marketing des fabricants surfe sur ces croyances. Parfois, j'ai voulu abordé cette question de la méfiance des poissons. En général, je me suis fait rembarré. C'est un démonstration intéressante. Ma petite provocation: pensez-vous que le poisson lorsqu'il détecte un appât fasse le tour pour vérifier la couleur du fil, de l'hameçon.
Répondre
J
L’éducation est un phénomène que l’on retrouve chez plusieurs poissons lorsqu’ils sont pris plusieurs fois de manière similaire puis relâchés.<br /> <br /> Ils apprennent à associer le leurre ou l’appât à un danger. Ce n’est pas vraiment de l’intelligence, c’est une adaptation à une situation qui se répète.
A
Histoire de plaisanter. Certains veulent nous faire croire que le QI (discutable) du poisson est en progression. Un petit bémol concerne l'accoutumance du poisson au leurre sur une zone, bon je n'ai pas de preuve! c'est une interrogation...
J
Je te rassure : je me fais aussi rembarrer quand j’essaye d’expliquer ce que je vois en plongée. Pour raccourcir l’article qui est déjà long, j’ai du sacrifier des exemples vécus.<br /> J’ai aussi retiré les détails de techniques commerciales apprises à l’école de commerce car je craignais des réactions un peu trop vives (déjà que je m’attends à en recevoir).
D
Article bien sympa <br /> Disons que la discrétion c’est une sorte de défi, jouer avec les limites, être au plus près de la notion de pêche aux appâts naturels <br /> On peut aussi poser des palangres, mais la satisfaction n’est pas la même je pense <br /> C’est bien de savoir qu’on ne prend pas le poisson pour un con ! Pour être à sa hauteur, il vaut mieux le chercher et non l’attirer à tout prix.<br /> Lui laisser une chance, trouver une forme de jeu égal. Il n’en sera que meilleur !
Répondre
J
De mon point de vue, le défi principal en bord de mer est déjà de poser sa ligne sur le passage des poissons, ce qui n'est pas forcément évident en toute circonstance. Ensuite le décider à mordre est la seconde partie de la mission. Plusieurs possibilités existent comme jouer sur sa curiosité, sur son agressivité ou juste sur son besoin de s'alimenter.<br /> <br /> En bord de mer nous n'avons pas d'échosondeur ni les moyens de suivre les bancs de poissons. Le meilleur moyen de s'en sortir est de chercher à comprendre au mieux le comportement du poisson et d'utiliser les outils à notre disposition. La discrétion est un de ces outils, un parmi d'autres. Chacun d'entre eux a sa place et sa raison d'être dans l'action de pêche.