Pêcher en compétition pour progresser

La première distinction à connaître concerne l'enjeu de la compétition et le cadre associatif qui régit son organisation. Il existe d'une part les compétitions du circuit fédéral officiel et d'autre part les concours de loisir.

Les compétitions peuvent se dérouler sous la forme d'une participation individuelle et/ou d'une participation en équipe.

Lors d'une épreuve individuelle, le concurrent est seul sur son poste de pêche et ne peut recevoir d'aide de quiconque. Il est courant que les épreuves individuelles donnent également lieu à un classement par équipe. Pour cela, on totalise les classements individuels des pêcheurs d'une même équipe pour déterminer le score et le classement final de l'équipe (c'est le cas lors des championnats du monde).

Lors des concours où la pêche se passe en équipe, plusieurs individus partagent l'action de pêche sur le même poste. Il s'agit le plus souvent d'une équipe de deux personnes (concours en duo) mais il existe d'autres formats comme les concours en trio (plus rares). Ce type d'épreuve conviviale et amusante est très courant dans l'organisation de concours de loisir.

Les concours de lancer appartiennent à un tout autre monde. Ils relèvent plus d'une épreuve d'athlétisme, tel que le lancer de javelot, que de la pêche à proprement parler. La seule chose que la discipline de lancer a véritablement en commun avec la pêche est l'action de propulser un plomb en utilisant un "matériel capable de servir à pêcher" (canne et moulinet).

La compétition se déroule sur un terrain vague approximativement plat, et non pas à l'eau car il est nécessaire de visualiser l'impact du plomb pour mesurer la distance parcourue. 

L'objectif d'une compétition de lancer est très simple : faire atterrir son plomb le plus loin possible. Le style et la technique de lancer que vous allez utiliser importent peu, pourvu qu'elle soit efficace. On ne cherche pas ici à évaluer la régularité ni la précision des jets, un exploit isolé peu suffire à vous hisser sur le podium (encore faut-il parvenir à le réaliser... c'est loin d'être évident sans un entraînement régulier).

La technique de lancer que vous allez employer n'a pas besoin d'être compatible avec une ligne de pêche munie d'appâts car vous ne lancerez qu'un plomb seul (sans hameçon ni appât). Sachez enfin que le nombre de lancers que vous allez effectuer sur une journée de compétition de lancer excède rarement la dizaine et seul votre meilleur résultat sera pris en compte. Vous pouvez donc donner votre maximum à chaque essai sans chercher à ménager vos forces.

Dans le but d’améliorer ses résultats, le compétiteur va se mettre en quête d’optimisations qu’il n’aurait probablement jamais considérées dans une démarche de pêche de loisir.

Il va par exemple travailler sur le comportement mécanique de ses montages, diversifier ses méthodes de prospection, s’entraîner au lancer pour améliorer ses distances ou encore réviser l’organisation de son poste de pêche pour accroître son efficacité lors des épreuves. Autant de petits détails qui intéressent rarement le pêcheur de loisir mais peuvent faire la différence lors d’un concours.

Les techniques apprises en compétition sont des atouts qui se traduisent par une augmentation significative des résultats de pêche lors des sessions de pêche de loisir.

Contrairement au pêcheur de loisir qui peut programmer à souhait ses sorties pour profiter de conditions qui l'arrangent, le compétiteur doit composer avec le calendrier des concours et un poste de pêche tiré au sort. Il doit s'accommoder des conditions climatiques du moment et d'un poste de pêche parfois défavorable (peu de fond, présence d'obstacles causant la perte des lignes, etc).

La compétition est un exercice imposé qui pousse le pêcheur à développer ses facultés d’adaptation pour tirer son épingle du jeu. Il acquiert progressivement des repères et des méthodes l’aidant à aborder plus efficacement l’action de pêche, notamment lorsque les conditions sont difficiles ou qu'elles viennent à changer en cours d'épreuve.

Réagir rapidement à une évolution de la météo (vent, courant, houle) ou bien savoir saisir une opportunité éphémère (ex: passage temporaire d’un banc de poisson) sont deux exemples courants d’adaptation dont doit être capable le pêcheur sportif pour maximiser son score.

Les compétiteurs sont des utilisateurs expérimentés et exigeants pour qui la technicité du matériel fait l'objet d'une attention particulière. Les marques de pêche s’appuient donc beaucoup sur le milieu de la compétition pour développer leur offre et en assurer la promotion.

En côtoyant le monde de la compétition, le pêcheur est régulièrement amené à discuter du matériel avec ses homologues. Il peut aisément collecter des avis et être plus facilement en mesure d'essayer du matériel par lui-même (à l'occasion d'un prêt entre équipiers ou lors d'exhibitions organisées par les marques). En outre, le pêcheur de compétition est souvent informé à l’avance des nouveautés et peut planifier ses achats en fonction de l'actualité des marques et de sa propre évolution technique.

Évoluer en compétition c’est aussi intégrer une communauté, composée à la fois d’équipiers et d’adversaires.

Les clubs offrent une structure associative au pêcheur qui favorise les échanges entre membres. Ils organisent régulièrement des rencontres où chacun peut partager son expérience et recevoir celle des autres pour s’épanouir sur le plan halieutique mais aussi social.

Lors du concours, vous allez pêcher contre vos adversaires mais aussi contre la montre. Il est donc important d'anticiper et d'optimiser tout ce qui peut l'être avant l'épreuve afin d'éviter de perdre du temps pendant le concours.

Il est par exemple souhaitable (pour ne pas dire "indispensable") de posséder un stock significatif de montages en tout genre et d'empiles de rechange prêtes à l'emploi, pour éviter de devoir bricoler pendant l'épreuve. On utilise majoritairement des montages détachables qui nous permettent de gagner en agilité en autorisant un changement de modèle en un clin d'œil.

Même chose pour le moulinet, disposer de bobines supplémentaires déjà garnies de fil et de leur arraché (+agrafe) est un atout. Elles vous permettront de changer de diamètre de fil ou de remplacer une ligne cassée en quelques secondes si le besoin se faisait sentir.

Assurez-vous d'avoir plusieurs exemplaires de petits matériels comme les aiguilles à appât, fil élastique, plombs, piles et batteries de secours pour vos accessoires électriques. Vous ne devez surtout pas vous retrouver à cours pendant l'action.

Commandez vos appâts à l'avance pour ne pas vous retrouver au dépourvu le jour du concours. Prévoyez large car vous ne pouvez pas savoir à l'avance à quelle rythme vous consommerez vos appâts. Il n'y a rien de pire que de tomber sur le poisson et de manquer d'appâts...

Il est intéressant de vous entraîner à pêcher sur les plages où se déroulent les épreuves de sorte à connaître les espèces de poissons présentes, les montages qui fonctionnent et les distances de pêche les plus prolifiques. Une connaissance préalable du lieu de pêche et un repérage récent vous feront économiser du temps et des efforts le jour du concours. Votre efficacité n’en sera que meilleure.

Vous pouvez aussi considérer l'entraînement au lancer dans votre préparation à une saison de compétition. S'entraîner au lancer est un bon moyen de gagner en régularité et en précision, d'augmenter ses distances pour maximiser la zone de prospection et de s'habituer à manipuler des plombs de toutes tailles pour être en mesure de pêcher correctement quelles que soient les conditions climatiques.

Établissez une stratégie de pêche sur la base des informations dont vous disposez sur le parcours de l'épreuve. Cette stratégie définit une ligne directrice qui oriente vos efforts pour maximiser votre score.

Vous allez ainsi déterminer quelles espèces viser en priorité, à quelles distances réaliser la prospection, avec quel(s) montage(s), quels appâts et à quels moments du concours. Certaines espèces sont actives en journée mais quittent la plage à la tombée de la nuit (comme les mulets). D’autres sont essentiellement actives en pleine nuit et il est rarement opportun de les rechercher avant le coucher du soleil.

Le choix des appâts et leur présentation (sur le fond ou flottants) peut aussi varier selon l’heure à laquelle vous prospectez de même qu'en fonction de la distance de pêche et de la profondeur de l’eau. Votre stratégie doit tenir compte de ces paramètres pour sélectionner à l'avance les meilleures combinaisons possibles de montages et d'appâts afin de gagner du temps en action de pêche.

Enfin, il est toujours bon d’anticiper un "plan B" au cas où votre stratégie ne fonctionnerait pas… car cela arrive régulièrement. Il n’y a rien de pire que de céder au désarroi pendant une épreuve qui ne se déroule pas comme on s'y attendait. Avoir déjà prévu une alternative (une stratégie de secours) vous aidera à maintenir votre niveau de concentration et à réagir rapidement pour rester dans la course au podium.

Votre objectif lors d’un concours doit être de maximiser votre score et non d’attraper le poisson qui vous intéresse le plus ou de battre votre record personnel. La question n'est pas de savoir si vous aurez plaisir à manger le poisson mais de marquer des points coûte que coûte (d'ailleurs, il est possible que la compétition impose le no-kill).

Si lors de vos sorties en loisir vous pouvez choisir d'ignorer délibérément certaines espèces de poissons, en concours il vous faudra adopter une attitude beaucoup plus opportuniste pour vous démarquer de vos concurrents.

Soyez prêt à traquer autre chose que des poissons nobles de grosse taille. Il est préférable de viser une pêche de rapidité sur les bancs de poissons que de chercher les gros spécimens isolés. Beaucoup de concours sont gagnés en capturant (en nombre) des individus de petite à moyenne taille et des espèces moins attractives comme les mulets, les orphies, les chinchards ou encore les bogues.

L'agencement de votre poste de pêche a son importance. Il doit vous fournir le meilleur compromis possible entre aisance de mouvement et rapidité d'accès au matériel. Il est conseillé de travailler l'organisation de votre poste de pêche pendant les entraînements pour l'optimiser.

Évitez de disperser votre matériel sur une trop grande zone pour ne pas avoir à courir sans cesse entre vos cannes, vos appâts et vos accessoires. Dotez-vous si nécessaire d'équipements tel qu'une petite table de camping ou une tablette sur pied qui vous aideront à concentrer votre petit matériel tout en le maintenant à portée de main.

Prévoyez des cannes de réserve dans le but de gagner en agilité. Il s'agit de cannes supplémentaires mises en attente qui vous permettent de changer rapidement de puissance ou bien de palier à une situation imprévue comme la casse d'une ligne sur une autre canne.

Votre action de pêche doit être organisée de manière à laisser vos lignes le moins de temps possible hors de l’eau, lorsque vous remontez un poisson ou que vous changez les appâts.

La méthode la plus efficace consiste à réaliser la rotation des montages : Chaque fois que vous remontez une ligne, vous allez dégrafer son montage et le remplacer par un autre préalablement mis en attente et prêt à pêcher (déjà équipé des appâts). Libre à vous de décider si le montage de remplacement doit être identique au précédent ou si vous allez profiter de la rotation pour essayer un autre modèle de montage.

Une fois que votre ligne est relancée en action de pêche, vous pouvez prendre le temps de vous occuper du montage précédemment dégrafé. Décrochez les poissons, inspectez l’état des empiles, remplacez-les si nécessaire puis réarmez d’appâts frais avant de placer le montage en attente jusqu'à la prochaine rotation.

L’usage d’un présentoir à montages (appelé "râtelier") est d’une grande aide pour organiser vos lignes et leur rotation.

Toutes les interventions sur les montages ont alors lieu sur le râtelier, hors de l’action de pêche, de sorte à ne jamais immobiliser une ligne sur le sable plus de quelques secondes. On ne perd pas de temps à démêler sa ligne ou à la réparer, on remplace immédiatement le montage pour pouvoir relancer au plus vite. On règle ensuite les problèmes sur le râtelier pendant que les lignes sont tendues en action de pêche.

Le sens de l’observation est primordial lors d'une épreuve car c’est en surveillant activement ses concurrents que le compétiteur va pouvoir se situer pour mieux tenter de se distinguer.

En effet, espionner ses voisins est un excellent moyen de collecter de l’information. Quel que soit leur niveau, vos voisins vous renvoient une information exploitable :

• soit ils sont en avance sur vous et il faut vous ressaisir rapidement pour recoller au score,
• soit vous êtes en avance (tant mieux), signe que votre stratégie est payante,
• soit les scores sont serrés et il faut trouver un moyen de vous démarquer.

Soyez donc attentifs à ce qu’il se passe autour de vous. Observez les distances de pêche de vos voisins et les poissons qu’ils prennent pour savoir où vous en êtes.

La prise de recul est primordiale à la progression du compétiteur. L'erreur la plus courante commise par les débutants est de vouloir copier les meilleurs pêcheurs sans tenir compte du contexte.

La question à se poser n'est pas seulement de savoir "comment" le gagnant a pêché (quel appât, quel montage, quelle distance) mais aussi "pourquoi" il a choisi de procéder ainsi. Il est plus important de comprendre les raisons qui ont motivé son approche technique que de chercher à imiter aveuglément sa technique sans vraiment la comprendre.

Autre chose importante, ne remettez pas en question tous vos acquis après un échec. Gardez-vous l'opportunité de comparer votre savoir avec celui des autres. Faites des essais et améliorez progressivement vos techniques. Vous ne pourrez progresser qu'en comprenant comment le changement effectué a pu fournir un résultat, et non pas en appliquant à la lettre les techniques d'un autre comme s'il s'agissait de la recette d'un gâteau.

En fréquentant une communauté de pêcheurs sportifs, vous allez collecter beaucoup d’informations sur les techniques de pêche, les montages, les comportements des poissons ou encore le matériel. Je ne peux que vous conseiller de prendre du recul sur tout ce que vous allez entendre pour éviter de vous égarer car il n’est pas évident au départ de distinguer les informations les plus utiles et les mieux applicables à votre niveau.

Les informations récoltées proviennent du ressenti personnel d’autres pêcheurs et reflètent donc leurs opinions. Rien ne garantit qu’ils aient totalement raison ni que votre propre ressenti collera au leur. Il est préférable de ne pas prendre pour argent comptant tout ce que vous allez entendre sans expérimenter un minimum.

A titre d'exemple, vous pourrez souvent lire ou entendre que les marbrés doivent être pêchés avec de longs montages de plus de 2m. Pourtant, les meilleurs pêcheurs de marbrés que j'ai pu rencontrer les prennent souvent avec des empiles de 80cm à 1m20. Je ne peux que vous encourager à faire des essais comparatifs et à en tirer vos propres conclusions.

La distance de pêche est un sujet omniprésent dans les discussions entre compétiteurs. Le pêcheur qui se donne pour mission de trouver le poisson doit chercher la distance à laquelle ils se tiennent sans écarter quelconque possibilité (en l'absence de raison valable).

Les 50 premiers mètres de plage peuvent abriter des bancs de beaux poissons qui rapporteront de nombreux points. Par manque d’expérience, le débutant en compétition a souvent tendance à vouloir pêcher le plus loin possible, pensant qu’il y trouvera des poissons plus gros qu’à ses pieds.

Stratégiquement parlant, s’efforcer de pêcher loin en négligeant la recherche de poissons plus près du bord est une erreur. D’une part le pêcheur peut gagner en rendement s’il trouve du poisson à courte distance (en pêchant plus près il met moins de temps à remonter ses prises), d’autre part il risque de s’épuiser à pêcher loin et manquer d’énergie pour terminer correctement l’épreuve (c'est la double peine).

Concourir de manière régulière peut impliquer d'importantes dépenses récurrentes. Soyez-en conscient avant de vous lancer dans un championnat organisé en plusieurs manches (surtout si les lieux de pêche sont loin de chez vous).

L'un des premiers postes de dépense concerne les appâts dont le prix de vente ne cesse de grimper et dont le ramassage est souvent compliqué en méditerranée. Les appâts utilisés pendant un concours sont changés très régulièrement pour rester attractifs, vous allez donc consommer beaucoup plus d'appâts que lors d'une session de pêche de loisir.

Il faudra ensuite renouveler les consommables comme le petit matériel de montage, les hameçons et les nylons. Pour ne rien laisser au hasard et éviter les mauvaises surprises, on ne réutilise pas longtemps ce genre de produits qui s'usent vite en action de pêche. Les hameçons et les fils d'empiles qui ont pêché sont systématiquement changés après chaque épreuve. Le nylon des bobines de moulinet est remplacé d'autant plus rapidement qu'il est fin et qu'il a pris le soleil. Les fils de petits diamètres (12/100) méritent ainsi d'être changés après chaque épreuve.

S'ajoutent enfin les frais de route, qui eux aussi ne cessent d'augmenter, et les frais d'inscription au concours.

En résumé, il est fréquent qu'une participation à un concours atteigne et dépasse allègrement la somme de 100€.

Le temps que vous allez devoir consacrer à votre pratique sportive de la pêche sera d'autant plus grand que vos ambitions seront élevées. Plus vous visez haut dans le classement et dans le niveau des compétitions, plus vous allez devoir passer de temps au bord de l'eau (à concourir et à vous entraîner).

Participer à une poignée de concours de loisirs qui se déroulent à proximité de chez vous est une chose relativement facile mais participer assidûment à un championnat impose certaines contraintes de disponibilité que vos proches peuvent avoir du mal à accepter.

Si vos enfants sont grands et autonomes, ou que vous n'en avez pas encore, alors il est possible que les choses se passent bien pour vous. Dans le cas contraire vous allez éprouver une certaine difficulté à concilier votre vie de famille, les activités culturelles et sportives de vos enfants (ou de votre conjoint) et votre passion.

La pêche de compétition n’est pas uniquement une histoire de savoir faire ou d’équipement, c’est aussi une épreuve pour le mental. Vous allez vivre des moments agréables et conviviaux mais aussi des moments difficiles, propices au découragement ou aux regrets.

Les premiers temps, vous risquez de vous sentir impuissant ou dépassé par des résultats irréguliers voire décevants, surtout en réalisant l'énorme différence de niveau qui vous sépare des meilleurs pêcheurs (ceux que l'on retrouve très souvent sur le podium).
Il pourra vous arriver de concourir dans des circonstances épuisantes, sous des conditions climatiques épouvantables (vent violent, pluie, houle et algues) et d'avoir le sentiment de gâcher du temps libre (que vous auriez pu consacrer à votre famille par exemple).

Oui... concourir est vraiment quelque chose de différent de la pêche de loisir et c'est en cela que l'on parle d'une "pratique sportive" de la pêche. Comme dans toute autre compétition sportive, un mental fort (armé d'une bonne dose de détermination) est requis pour faire face à l’adversité, ne pas se laisser gagner par le doute et savoir rebondir.

Je ne peux que vous encourager à choisir avec soin le type de compétitions auxquelles vous allez participer pour que celles-ci restent un plaisir et une source d’épanouissement.
Si vous considérez la compétition essentiellement comme une opportunité de rencontre conviviale sans velléité de vous dépasser, alors sans-doute vaut-il mieux vous en tenir aux concours de loisir et faire l'impasse sur les compétitions fédérales qui demandent bien plus d'engagement.
En revanche si vous envisagez la compétition comme un sport, que vous êtes prêt à lui consacrer du temps et de l'énergie, alors vous avez le bon profil pour vous lancer dans le circuit fédéral (potentiellement plus éprouvant pour le moral).

En pratiquant la compétition, vous allez être stimulé par l'omniprésence de produits de pêche et de nouveautés en tout genre. Vous éprouverez certainement l'envie de faire évoluer votre matériel, et c'est normal. Soyez toutefois vigilant aux raisons qui vous amènent à envisager un achat car il faut distinguer les motivations légitimes des stimulations superflues.

L'une des stimulations les plus courantes est la volonté d'améliorer la performance de lancer. La pêche à très longue distance anime beaucoup de conversations entre les concurrents. Son caractère athlétique lui confère un aspect élitiste qui cristallise l'admiration et les fantasmes. Les pêcheurs ont souvent tendance à chercher une solution matérielle (immédiate et facile) à leur volonté de pêcher plus loin mais négligent ainsi le fait que les meilleurs lanceurs le sont devenus à force d'entraînement et non par le biais d'un achat de matériel.

Si l'achat vise à palier un manque, améliorer votre confort ou tout simplement vous faire plaisir alors ne vous privez pas. En revanche, gardez-vous d'investir à l'aveugle dans du matériel sur le seul motif qu'il est réputé "plus performant" que le vôtre. Faites-en d'abord l'essai car la notion de performance est très vague et surtout toute relative (elle dépend du pêcheur).

Je l'ai déjà dit à plusieurs reprise sur ce blog, mais il me semble opportun de le rappeler : le matériel est un outil et non une baguette magique. Il vous revient d'en faire bon usage et de le mettre en scène correctement car il n'existe pas de produit miracle.