3 Août 2022
16 prises | Il y a des soirs où le poisson rentre très tard en activité et attendre aussi longtemps est une véritable torture pour moi qui ne suis absolument pas patient.
Bonjour tout le monde,
Voici le récit d’une sortie qui a failli être totalement dénuée d’intérêt mais qui fut sauvée par un brin de patience. La présence de mes amis m’a motivé à persévérer jusqu’à l’arrivée tardive du poisson.
Ce soir-là, j’ai pris rendez-vous avec Jean-Marie et Emma sur une plage de Sète. Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas eu l’occasion de pêcher ensemble, je suis donc ravi de les retrouver pour une session de surfcasting.
J’arrive le premier sur place à 19h, la plage est quasiment déserte. Une averse passée une heure plus tôt a fait fuir un grand nombre de baigneurs (nous n’allons pas nous en plaindre).
Le temps est magnifique, il n’y a ni nuage ni vent contrairement aux prévisions météo. La soirée s’annonce agréable.
Je m’installe sur le sable et monte mes cannes : deux Diamond Vanadium pour chercher la longue distance au ver de sable et une Teklon Advantage en troisième canne pour pêcher aux appâts plus gros, en l’occurrence des bibis. Je profite de l’occasion pour essayer le scion hybride de cette canne qui me fait une très bonne impression au premier abord. J’ai la canne en ma possession depuis longtemps mais je n’avais utilisé que le scion tubulaire jusqu’à présent, c’est donc le baptême du feu pour le scion hybride dont la pointe me semble faite en fibre de verre car elle est de gros diamètre tout en étant de grande souplesse.
A 19h50, mes lignes sont en action de pêche et l’attente commence. Je suis très optimiste car la haute mer est prévue pour 21h30 au même moment que le coucher de la lune et le coucher du soleil. Nous sommes de surcroît veille de nouvelle lune, ce qui laisse présager une très forte activité des poissons dans peu de temps (en théorie).
Emma et Jean-Marie arrivent à leur tour vers 20h30. Je n’ai pas encore enregistré de touche sur ces 40min de pêche mais je ne suis pas inquiet. Je suis juste impatient que les choses sérieuses commencent.
Mes amis installent leur matériel, je fais le point sur mes appâts et renouvelle les vers de sable qui ont partiellement disparu de mes hameçons. 1h de plus passe ainsi à relever des lignes sans activité et à changer les appâts en attendant que le poisson arrive.
Il est maintenant 21h30, la mer est au plus haut. L’eau vient presque lécher mes piquets mais les poissons eux ne sont toujours pas venus gober mes appâts. Victor est venu passer un moment au bord de l’eau sans ses cannes, pour le plaisir de prendre l’air.
J’enregistre ma première touche de la soirée à 22h15, au moment même où Jean-Marie me fait signe de venir prendre l’apéro. C’est un petit pageot commun de 22cm qui a mordu sur un demi-ver américain.
Je suis en train de décrocher le pageot quand une grosse touche au ver de sable se passe sous mes yeux. Manque de chance, affairé à décrocher proprement le pageot et à le mettre dans mon seau (pour le relâcher en vie), j’arrive trop tard sur la canne. Le poisson n’est plus au bout. Je soupçonne un marbré d’avoir déclenché cette touche fulgurante, c’est bien leur genre.
Je relâche le pageot à la mer et constate en me retournant que ma dernière canne à basculé en arrière sur le piquet, retenue par le verrou de sécurité, le moulinet est orienté vers la plage. Je me précipite sur la canne et mouline pour retendre la ligne avant de ferrer.
10 tours de manivelles, 20 tours, 30 tours… toujours pas de contact. Je crains un instant que le fil ait cassé mais à presque 40 tours de manivelle le contact est rétabli. Je ferre et remonte un petit marbré de 24cm qui finira par retourner à la mer lui aussi.
Toutes mes lignes sont sur le sable. Je dois démêler quelques empiles et charger de nouveaux appâts.
Jean-Marie vient m’apporter un verre de vin blanc et m’informe que de son côté les poissons se font encore désirer. En revanche Emma a pris une première dorade de 25cm.
Une fois mes lignes remises en action de pêche, je pars voir Jean-Marie. Il est aux prises avec un gros poisson qui reste plaqué au fond et se bat très peu. Les spéculations vont bon train : un congre ou bien une raie ou peut-être même un poulpe (j’y ai eu droit en fin d’année dernière et le comportement Est ici très similaire). Soudain, la ligne ne progresse plus, comme si elle était ancrée au fond. Jean-Marie repose la canne sur son piquet en prenant soin de détendre le fil. Nous espérons ainsi que l’animal se déplace afin de reprendre le combat.
À 22h50 je remarque au loin qu’une de mes cannes oscille d’avant en arrière. Je suis loin de mon poste et cours en espérant arriver à temps. Bingo, au ferrage je trouve bien le poisson au bout du fil. C’est un marbré de 27.5cm.
Après avoir pris le marbré et changé tous les appâts, je retourne voir Jean-Marie vers 23h20. Il est occupé avec ses autres lignes alors je tente de voir si sa prise mystérieuse accepte à présent de bouger du fond. Je retends sa ligne et pompe sur la canne en douceur, ça vient !
Effectivement il n’y a pas vraiment de combat, je suis en train de tracter un gros poids mort. Avec délicatesse je parviens à récupérer 15m de ligne avant que le fil ne casse de manière inexpliquée. Nous ne saurons jamais ce qu’il y avait au bout. C’est d’autant plus dommage qu’il ne devait pas rester plus de 20m de fil à récupérer avant l’arraché.
20min plus tard j’aperçois une énorme touche sur mes cannes. Je suis une fois de plus en train de discuter avec Jean-Marie loin de mes cannes et il me faut du temps pour les rejoindre. Au ferrage je ne sens rien. Je pense être arrivé trop tard, le poisson a dû se faire la belle mais moins de 2 min plus tard une autre grosse touche de produit. Je ferre et ne sens quasiment rien au bout de la canne alors je remonte la ligne pour inspecter et trouve un chinchard de 24cm pris sur une perle flottante. C’était donc lui qui causait ces grosses touches
A minuit, ma canne au bibi et ver américain marque une touche franche. Le scion hybride de la Teklon Advanrage est bien sensible au regard de son épaisseur et de la puissance de la canne. Je ferre et sens que le poisson est dessus. C’est un chinchard de 22cm pris au fond de la gueule au ver américain accompagné d’une dorade de 31cm prise au bibi.
30min plus tard, le scion hybride marque une nouvelle touche mais le poisson se décroche à mi-distance. Le bibi est intact mais le ver américain est déchiqueté et c’était là mon dernier.
À 0h50 je remonte une dorade de 26cm prise au bibi. Elle finira par repartir à l’eau en pleine forme.
L’absence de touche sur les vers de sable me laisse totalement perplexe alors je remonte les lignes pour les inspecter et constate que les appâts ont disparu. J’enfile de nouveaux vers et relance mes trois cannes. Moins de 20 secondes après le lancer, j’enregistre une belle touche sur un ver de sable. C’est une seconde dorade de 31cm.
Vers 1h30 je remonte un doublé au ver de sable composé d’une bogue de 22cm et d’un marbré de 32cm. Après le chinchard qui avait avalé mon ver américain au fond, voilà maintenant que les bogues se mettent à mordre au fond elles aussi.
Dans la foulée je vois une touche sur la canne d’à côté et remonte une petite dorade de 21cm sur un ver de sable. Le deuxième hameçon n’a plus qu’un minuscule fragment d’appât, il y avait sûrement un deuxième poisson que j’ai loupé.
À 2h je remonte encore un doublé. Il s’agit ici de deux dorades de 25 et 26cm prises au bibi. La plus petite des deux a complètement avalé l’hameçon et ne peut pas reprendre la mer en vie, je dois la garder alors que sa copine reprend sa liberté.
Le temps passe, il est déjà 3h et l’activité des poissons n’est pas folle. Elle est même un peu décevante alors je réalise une dernière série de lancer avant de commencer à ranger le matériel. Je profite du moment pour faire une pause pipi. Bien entendu, c’est toujours à ce moment là qu’une touche se produit. Par chance le poisson insiste et se pique tout seul à l’hameçon. C’est un marbré de 28cm qui a pris le ver de sable juste après le lancer.
La canne de gauche marque la touche au bibi. C’est une petite dorade de 26cm qui reprend le chemin de la grande bleue.
En récupérant la dernière ligne, je trouve au bout du fil une dernière petite dorade de 21cm qui marque la fin de la session de pêche.